Bilan phyto arbo 2017
L'abricot sous pression
Oïdium, bactériose à Pseudomonas, rouille et monilia, chaque bassin de production d’abricots a eu sa pression fongique ou bactérienne à gérer.
Oïdium, bactériose à Pseudomonas, rouille et monilia, chaque bassin de production d’abricots a eu sa pression fongique ou bactérienne à gérer.

Les conditions climatiques de l’année ont favorisé l’oïdium et la bactériose à Pseudomonas. « La pression oïdium a été forte cette année avec une présence de symptômes visibles sur de nombreux vergers malgré une stratégie adaptée, résume Valérie Gallia de la Chambre d’agriculture du Gard, pour le Languedoc-Roussillon. Néanmoins les attaques à la récolte restent inférieures à 5 % ». En Rhône-Alpes, plus des deux tiers des parcelles de références du Bulletin de santé du végétal (BSV) présentaient des symptômes. La bactériose à Pseudomonas a occasionné des dépérissements, parfois brutaux. « Des arbres entiers sont morts juste après floraison ou après récolte, en l’absence de chancre ou d’écoulement de gomme », s’alarme Valérie Gallia. Sur le réseau BSV Rhône-Alpes, des écoulements de gommes ou des dépérissements ont été régulièrement rencontrés et sont apparus tôt dans la saison. « Cette maladie a été particulièrement problématique pour de jeunes plantations », complète Manuela Dagba de la Fredon Rhône-Alpes.
Une faible pression des ravageurs
« La pression rouille a également été forte à très forte, sans doute à la faveur d’épisodes pluvieux fin avril à mi-mai », continue Valérie Gallia. Les symptômes sur feuilles ont été fréquents et précoces, à partir de début août, entraînant une défoliation prématurée dans les situations les plus graves. « En moyenne vallée du Rhône, la pression a été moins importante qu’en 2016 et n’a pas été problématique », ajoute Manuela Dagba. La sharka continue son extension dans la vallée du Rhône avec cinq nouvelles communes contaminées ou recontaminées après trois ans sans symptôme. Les monilioses des fleurs ont été moins présentes cette année mais elles ont touché plus de la moitié des parcelles du réseau BSV Rhône-Alpes. En Midi-Pyrénées, le monilia sur fruits a été une des principales problématiques 2017. « Le gel, des orages de grêle et des dégâts d’insectes ont engendré des portes d’entrée pour la maladie », indique Marie Dordolo de la Chambre d’agriculture du Tarn-et-Garonne. Les ravageurs ont été peu présents cette année. « Nous avons toutefois eu des remontées des stations d’émergence de D. suzukii après expédition », nuance Valérie Gallia.
Valérie Gallia, Chambre d’agriculture du Gard
« L’ECA remet en cause la pérennité de vergers
Des symptômes d’Enroulement chlorotique de l’abricotier (ECA) ont été régulièrement observés durant la période hivernale, également au printemps et en été en Languedoc-Roussillon. L’année était plutôt normale dans la date de retour des psylles et les taux de piégeage, mais elle a été propice à une forte expression de symptômes d’hiver et d’été. Cette maladie reste très présente, et elle pose problème pour la pérennité de certains vergers. La situation est identique en Rhône-Alpes.
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