L’abricot défend sa qualité

Les premiers abricots français sont arrivés sur le marché mi-mai. « Tout laisse à penser que la qualité des produits sera au rendez-vous », indique l’AOP Pêches et abricots de France. Une qualité défendue par l’interprofession depuis dix ans, via un accord qui garantit un niveau minimal de qualité pour les abricots destinés à la vente. Parmi ces critères, celui du calibrage-marquage. L’accord renouvelé mi-mai a alarmé la Confédération paysanne car il prévoit, selon elle, « d’imposer à la vente directe d’abricots les règles de calibrage ». Le syndicat craint que les producteurs en vente directe soient obligés de s’équiper en matériel de calibrage coûteux. Bruno Darnaud, président de l’AOP Pêches et abricots, se dit « très surpris par cette polémique » et juge que « l’accord correspond à 100 % de la réalité de la production d’abricot français. Calibrer l’abricot est une notion gustative mais aussi d’attrait pour le consommateur. » Dans un communiqué du 15 mai, Interfel précise que la mesure « n’a pas vocation à s’appliquer à la vente directe à la ferme. » L’AOP a renchéri en exposant son « plan qualité 2020 » mis en place depuis l’an dernier. « Il a donné lieu à la publication de listes variétales pour inciter les producteurs à choisir des variétés performantes, du point de vue agronomique », continue le communiqué. Il permettra également de tester cette année, un « indicateur de la qualité » des abricots, en collaboration étroite avec la distribution. « C’est par ce genre d’actions que nous améliorerons la situation de la filière, plutôt que de préconiser des mesures qui tendraient à banaliser notre produit », souligne-t-il.