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Auvergne-Rhône-Alpes
La Serail expérimente des essais naturels

Parmi la dizaine d’essais en cours d’évaluation à la Serail, un paillage en papier testé sur des parcelles de laitue donne des résultats positifs.

LES PAILLAGES BIODÉGRADABLES, comme ici en papier, sont testés et présentés lors de la journée portes ouvertes de la Sérail en juin dernier.
© A. PELOTIER

« Nous avons percé très facilement le papier avec des lames de rasoir. Le paillage tient bien. Il se rétracte momentanément à l’arrosage mais se replace rapidement sur le sol », explique Alexandre Burlet, chargé d’expérimentation à la Serail, face aux maraîchers venus à la dernière journée portes ouvertes sur le site à Brindas dans le Rhône. Conçu par la société Walki, Agripap est fabriqué avec de la cellulose et d’autres fibres naturelles biodégradables. Il a déjà été testé en Finlande, l’année dernière, par l’institut de recherche indépendant Luke Piikkiö. « En l’absence de tout composé fossile, ce paillis noir pigmenté ne provoque pas de pollution des sols », affirme Markus Ääri, responsable commercial de la marque. « Les agriculteurs n’ont pas besoin de collecter le matériel ou l’envoyer à l’enfouissement ou au recyclage. Le paillis est absorbé directement dans le sol », reprend Alexandre Burlet. Dans le même temps, un paillage en plastique de 25 microns et un autre en plastique biodégradable de 14 microns non tissé de chanvre (produit en Bourgogne et fabriqué par Geochanvre, entreprise spécialisée dans les fibres textiles naturelles) ont été posés. Un mois plus tard, Alexandre Burlet semble plutôt satisfait de la tenue de la parcelle.

Problèmes de conservation du potimarron

La Serail tente aussi d’expliquer les problèmes de conservation du potimarron à cause, entre autres, du champignon Didymella pouvant être transmis par les semences. « Les potimarrons sont traités à l’eau chaude ou à la bouillie bordelaise. Nous avons observé que les récoltes tardives subissent plus de pluie, ce qui exposent davantage le cucurbitacée à l’attaque du champignon », explique Augustin Drouet, chargé d’expérimentation. Une équipe est également chargée d’élaborer un traitement bio pour lutter contre la rouille de l’ail, une maladie mal maîtrisée notamment en agriculture biologique. À base de purins de prêle, de consoude et d’ortie, cinq applications réalisées de mi-mars à début juin n’ont pas eu d’impacts positifs significatifs sur la réduction du niveau d’attaque de la rouille ainsi que sur les rendements. Les irrigations de nuit, avec des températures douces de 16-17°C, seraient très fortement favorables aux contaminations.

Alison Pelotier

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