CHOU-FLEUR
La récolte en chantier
Le chantier moyen de récolte de chou-fleur dans le Finistère occupe 3,1 personnes, utilisant majoritairement un tapis associé à une remorque.
Le chantier moyen de récolte de chou-fleur dans le Finistère occupe 3,1 personnes, utilisant majoritairement un tapis associé à une remorque.
UN TAPIS SUR REMORQUE
Le nombre d’UTH varie de 3 à 8 (3,9 en moyenne). Le nombre de coupeurs varie de 2 à 6 (moyenne de 2,8) et le nombre d’emballeurs de 1 à 3 (moyenne de 1,1). La longueur des tapis varie de 5 à 12 m, pour une moyenne de 9 m (79 % des tapis mesure entre 8 et 10 mètres). Ce type d’équipement impose que l’emballage soit simultané avec la coupe. / LE TAPIS est l’aide à la récolte de loin la plus répandue.
UNE TABLE SUR REMORQUE
Le nombre d’UTH varie de 1 à 3 (2,3 en moyenne). Avec 1 ou 2 UTH (11 % des exploitations), la coupe est systématiquement dissociée de la mise en cageots. Seul, le coupeur suit six rangs, alors qu’à deux coupeurs, ceux-ci suivent deux à trois rangs. Une fois la table pleine, le ou les coupeurs arrêtent la coupe pour procéder à l’emballage. Avec 3 UTH (5 % des exploitations), il y a deux coupeurs pour un emballeur, la coupe et l’emballage sont donc simultanés. En moyenne, chaque coupeur suit trois à quatre rangs. / LA MONO TABLE est présente dans 13 % des exploitations
DEUX TABLES SUR REMORQUE
Le nombre d’UTH varie de 2 à 3 (2,6 en moyenne). Avec 2 UTH (6 % des exploitations), la coupe est dans la grande majorité des cas dissociée de l’emballage, c’est-à-dire que les deux coupeurs arrêtent la coupe une fois les tables pleines pour procéder à la mise en cageots. Les coupeurs suivent entre quatre et six rangs (4,7 en moyenne). Avec 3 UTH (9 % des exploitations), la coupe est simultanée avec l’emballage (deux coupeurs pour un emballeur), chaque coupeur suit entre trois et cinq rangs (3,7 en moyenne). / LA REMORQUE À DEUX TABLES est typique des ateliers de deux à trois personnes cultivant moins de 20 ha de choux.
Une enquête réalisée auprès des producteurs de chou-fleur du Finistère (1) montre que plus de la moitié d’entre eux utilise un tapis, associé à une remorque le plus souvent bâchée (51 % des exploitations), pour assurer la récolte de leurs parcelles de chou-fleur. Viennent ensuite les tables (toujours sur remorque) qui représentent 29 % des équipements. Les 21 % restants regroupe différents matériels comme des débardeurs automoteurs (6 %), des remorques avec ridelles (9 %) et des équipements variés, le plus souvent à nombreuses "tables, tiroirs, plateaux" (5 %). Il existe un lien entre l’équipement et la surface en chou-fleur, les tapis étant privilégiés pour les ateliers choux les plus importants : à partir de 11 hectares de chou-fleur sur l’exploitation, cet équipement devient majoritaire. A une exception près : à partir de 30 hectares, il est le seul équipement utilisé. L’étude fait ressortir également une organisation différente des chantiers de récolte selon les matériels utilisés. Le nombre d’UTH (Unité de travail humain) moyen varie selon les matériels et passe de 2,3 à 3,9 (voir encadrés). Globalement, tout type d’équipements confondus, le chantier moyen de récolte de chou-fleur dans le Finistère occupe 3,1 UTH, avec 2,3 coupeurs, 1,3 emballeur. « Pour ce qui est de la pénibilité du travail et contrairement à ce que nous pensions, il n’y a pas de lien entre la hauteur des buttes et le nombre de rangs suivis par coupeur », mentionne Vianney Estorgues.
(1) Enquête agronomique réalisée chez 95 producteurs de chou-fleur du Finistère (saison 2013/2014), qui a également concerné : le travail du sol, la planta tion, la gestion de l’azote et de la matière organique, la protection sanitaire en et l’impact des gros ravageurs.
Autres équipements
9 % des exploitants emballe les choux sur les ridelles de la remorque, soit directement après la coupe (4 % des cas), soit via la pose des choux au sol après la coupe (5 % des chantiers). Ce type de chantier est le plus variable, puisque qu’il concerne des ateliers de un à quatre personnes.
6 % des exploitants utilise un débardeur automoteur, soit celui utilisé pour la récolte des artichauts soit un spécifique pour les choux. Ce débardeur est utilisé pour des chantiers à 1 ou 2 UHT. L’emballage se faisant directement par le coupeur après le parage.
5 % des exploitants utilise des aides à la récolte avec plusieurs tables ou plateaux. Ces outils différents les uns des autres, permettent le plus souvent un stockage important des choux couronnés, qui seront emballés soit à la ferme (2 % des cas) ou dans une remorque en bord de champs (3 % des exploitants). Ces chantiers de récolte occupent entre 1 et 3 UTH.