Fruits d’été
La CLCV se penche sur la qualité des fruits
L’Association nationale de consommateurs et usagers (CLCV) a organisé des dégustations de fruits achetés essentiellement en grandes surfaces. Résultats.
Dans les associations de consommateurs, l’heure est aux fruits et légumes. Après Familles rurales, la CLCV s’est attaquée à la qualité des fruits. Elle a ainsi “sollicité l’avis des consommateurs” en organisant dans neuf villes des dégustations de fruits achetés essentiellement en grandes surfaces. L’étude s’est déroulée du 1er au 15 juillet et a réuni des groupes d’une vingtaine de consommateurs pour tester la qualité des pêches blanches et jaunes, melons et abricots. Au total donc, 200 consommateurs ont participé à ces dégustations. Le but, « face à tout le débat autour du prix des fruits et légumes qui paraît partiel, nous avons voulu aller plus loin que la simple idée de prix et objectiver les choses en prenant en compte la qualité gustative des fruits », explique Charles Pernin, en charge du dossier à la CLCV. Seuls les fruits emblématiques de l’été ont été sélectionnés, notamment « parce qu’il faut faire des choix, plus de trois produits cela aurait fait beaucoup pour les consommateurs », ajoute Charles Pernin. Hormis des fruits achetés en GMS et hard discount, des dégustations ont aussi eu lieu pour des produits achetés au marché, chez des détaillants-primeurs, des magasins bio ou directement auprès du producteur. Chaque consommateur a par la suite répondu à des questions à choix multiples sur le fruit dans son entier, sa maturité, sa note sucrée et son goût et évalué le fruit sur une échelle de 0 à 10. « Les taux de satisfaction recueillis pour les différents fruits ont varié de 51 à 79,5 %, le melon obtenant les meilleurs résultats, note la CLCV. Pour autant, ces moyennes masquent d’importants écarts d’un lieu de vente à l’autre. » D’autre part, la CLCV a souhaité rapprocher la notion de prix à celle de la qualité en prenant le cas de l’abricot, elle conclut : « Sur la base de ces données, il n’apparaît pas de lien manifeste entre le prix et les avis exprimés par les consommateurs sur la qualité. » Aussi, la CLCV demande aux professionnels de la filière, et en particulier aux distributeurs, de mieux séparer les fruits en fonction de leur degré de maturité. « On pourrait alors expérimenter des étiquetages sur les cagettes ou les paniers de fruits par exemple : “à consommer d’ici un jour ou deux” ou encore “mûr à point d’ici 5 jours”. »