IGP pruneau d’Agen : quel plan de filière pour les 10 ans à venir ?
Le BIP - Bureau interprofessionnel du pruneau - et le SPAg - Syndicat du pruneau d’Agen - ont choisi de célébrer les vingt ans de l’IGP pruneau d’Agen en lançant un plan filière, fixant une feuille de route pour les dix ans à venir.
Le BIP - Bureau interprofessionnel du pruneau - et le SPAg - Syndicat du pruneau d’Agen - ont choisi de célébrer les vingt ans de l’IGP pruneau d’Agen en lançant un plan filière, fixant une feuille de route pour les dix ans à venir.
L’IGP pruneau d’Agen a vingt ans. Pour fêter cet anniversaire et offrir à « ce petit fruit sec énergétique et sain » de nouvelles perspectives, l’interprofession et le syndicat ont mis sur pied un Plan filière et tracé une feuille de route pour les dix ans à venir. Cette dernière doit répondre, en premier lieu, à des enjeux de court terme, ce qui passe par une meilleure gestion des stocks, qui serait confiée aux organisations de producteurs. « Aujourd’hui, la filière se retrouve en rupture d’approvisionnement suite au choc de deux années de gel consécutives. À tel point que les récoltes 2021 et 2022 réunies n’atteindront pas le niveau de la récolte 2020. L’idée est donc de créer un stock tampon permettant de faire face à de tels aléas climatiques mais qui pourraient aussi être sollicité en cas de surproduction pour conserver un prix stable et rémunérateur pour les différents acteurs », indique Rosalinde Jaarsma, la secrétaire générale du BIP.
Pallier la baisse des rendements
À moyen terme, l’objectif de ce plan filière est de « rafraîchir » l’image du produit, avec la volonté de communiquer auprès des 35-50 ans. Sachant qu’aujourd’hui, les plus de 50 ans représentent 80 % des achats de pruneaux en GMS. Une campagne de communication devrait démarrer en 2023 et s’intensifier en 2024. Quant à l’objectif à long terme, il s’agit d’adapter la filière au changement climatique.
« Nous travaillons avec l’ACMG (Association climatologique de la Moyenne-Garonne et du Sud-Ouest), sur le projet Gela, en collaboration avec d’autres produits sous labels de qualité comme l’AOP saint-émilion, pour travailler sur des dispositifs antigel. Nous participons également à des projets de recherche pour la mise au point de variétés plus résistantes au gel et l’émergence de nouvelles technologies. Celles-ci permettraient de pallier la baisse des rendements qu’induit le changement climatique, couplé, de plus, à l’interdiction d’usage de certains produits phytosanitaires », ajoute Rosalinde Jaarsma.
S’adapter au changement climatique, c’est aussi réduire l’empreinte carbone de la filière. Le séchage au gaz des pruneaux et, dans une moindre mesure, leur réhydratation ont un coût environnemental important, qui va de pair avec un coût financier tout aussi important. « Sur ces deux points, nous visons l’obtention du label Bas-Carbone, mis en place par le ministère de la Transition écologique », conclut-elle.