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Olea & Co - 3 questions à... Olivier Nasles
« J’appelle à faire preuve de bon sens »

Grâce au soutien du ministère de l’Agriculture, l’Afidol lancera, cet automne, une grande campagne de communication radio au niveau national. Entretien avec Olivier Nasles, président de l’Afidol.

Fld : L’Afidol est une machine bien rodée. Quel est son bilan 2010 ? Quels sont ses projets ?
Olivier Nasles :
L’Afidol est avant tout une petite interprofession qui se doit d’avoir tout d’une grande. J’ai l’habitude de l’appeler l’Interpro “MacGyver”. Nous devons traiter de tous les sujets techniques, de l’arbre à l’huile en passant par l’olive de table, des sous-produits et autres installations classées, tous les sujets économiques, connaissance et gestion des marchés, connaissance des coûts de production et, bien sûr, nous nous devons de communiquer avec de faibles moyens. L’année 2010 se situe en droite ligne des années précédentes. Nous poursuivons nos différents programmes d’appui technique grâce au soutien de l’Europe et de FranceAgriMer dans le cadre du programme “Oléa 2020-2” et du programme de communication “l’Huile d’Olive à l’Ecole des Chefs”. 2011 sera pour nous une année dédiée à la communication. Grâce au soutien exceptionnel du ministère de l’Agriculture à travers FranceAgriMer, nous allons lancer à l’automne une grande campagne de communication radio au niveau national pour rappeler que le Midi de la France, c’est aussi le pays de l’olive et de l’huile.

Fld : En tant que président de cette interprofession, vous vous battez contre un vieux démon, à savoir la concurrence espagnole. Quelle est précisément votre position ?
O. N. :
J’appelle simplement les oléiculteurs et les mouliniers à faire preuve de bon sens. L’Espagne produit 1,2 million de tonnes d’huile d’olive quand nous en produisons 6 000 tonnes. Les considérer comme nos concurrents est une double erreur : d’abord parce que nous ne jouons pas dans la même cour. 95 % de l’huile d’olive consommée en France est espagnole. La lutte du pot de terre contre le pot de fer donne toujours le même résultat. Ensuite parce que comparer des huiles espagnoles vendues 2,20 euros le litre avec des huiles françaises vendues 15 euros reviendrait à dire qu’acheter une Twingo et une BMW, c’est la même chose. Certes les deux vous permettent de vous déplacer mais pas dans les mêmes conditions de confort. Pour l’huile d’olive du Midi de la France, c’est pareil. Nous sommes les grands crus de l’huile d’olive, viendrait-il à l’esprit du propriétaire de Château Margaux de considérer qu’un vin de table espagnol lui fait de la concurrence ? Je ne crois pas. Ne nous trompons pas de combat. Eux, c’est la quantité, nous, c’est l’identité !

Fld : Dans votre rapport moral, vous soulignez votre fatigue et votre indignation au point d’avoir annoncé chercher un successeur. Pourquoi ?
O. N. :
Depuis plus de dix ans, j’accompagne cette interprofession à divers postes. Cela va faire six ans que je suis le président de l’Afidol. On dit que le pouvoir use, je ne sais pas si c’est vrai. Mais une chose est sûre, le renouvellement des hommes permet d’apporter des idées nouvelles et également de la fraîcheur. Il serait normal qu’un homme neuf vienne prendre ma suite et qu’il poursuive l’action qui est la nôtre depuis dix ans. Ceci étant, je suis trop attaché à cette filière pour la laisser dans la difficulté sans réagir. Si personne ne souhaite se présenter, je ne laisserai pas l’Afidol sans patron. Comme disent les politiques, probablement que je céderai à la pression amicale de mes amis.

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