Import : ventes calmes dans un rayon attractif
Dans le sillage des fortes pluies, la tenue des fruits s’est dégradée en Italie, surtout en raisin. Cette pression de l’offre s’ajoute aux reports d’hémisphère Sud.
Quelques jours de pluie dans le Sud de l’Italie ont inversé la tendance sur le marché du raisin Italia. La tenue des lots expédiés depuis une semaine est moins bonne au moment où les parcelles de plein champ sont en pleine saison. Les parcelles touchées par la pluie ont reverdi, ce qui rend les fruits moins attractifs. Les prix au stade de gros sont à une moyenne de 0,7 E pour les Pouilles et 0,9 pour la Sicile. La campagne de Victoria, qui fut bonne, est terminée. Les grossistes proposent souvent le Sultana de Grèce et de Turquie, surtout dans la moitié Nord du pays.
Dans le Nord de l’Italie, de fortes pluies et la grêle ont aussi causé des dégâts. En Emilie Romagne, les dégâts sont légers. Les transactions sont d’ailleurs difficiles sur les marchés de production.
La Passe Crassane est mal valorisée (0,15 à 0,18 E en 70 +). Les pommes Golden et Red delicious sont à 0,21 brut culture en cal 70 +. Dans le Val di Non (Melinda), on parle de 30 000 t de perte en pomme.
Les fournisseurs d’hémisphère Sud ont encore dû baisser les prix pour tenter de finir les Red et Granny à 0,15-0,2 E le kg, Braeburn à 0,3 et Fuji à 0,5, ce qui couvre à peine les frais de logistique. Mais la tenue n’est pas très bonne.
De plus, l’arrivée en pleine saison de la production locale dans le nord de l’Europe freine les sorties des derniers lots d’hémisphère Sud, auxquelles s’ajoutent maintenant quelques Gala de Pologne. Les ventes à l’exportation des pommes de France sont donc à nouveau en net recul.
Plus d’un mois de pêche tardive
La saison de pêche et nectarine tire à sa fin en Emilie Romagne alors que le Piémont expédie jusqu’en fin de mois. Les zones d’altitude de Sicile et de Catalogne vont prendre le relais à partir de cette semaine. La récolte est modeste mais les ventes se poursuivront jusqu’à la fin octobre, voire au-delà.
Les fraises ont envahi les marchés. Le pic de production automnal en Belgique intervient dans un contexte moins porteur.
L’offre de figue de Turquie est freinée par les coûts élevés du transport. Ils atteignent au moins 0,3 E par kilo. Les exportateurs font pression pour tenir les prix de mise en marché à plus de 1,5 E.
L’ail d’Espagne progresse en surface
Les surfaces d’ail progressent de 10 % en Espagne. Selon ZMP, qui reprend les chiffres du syndicat espagnol des producteurs, elles atteindraient 26 000 ha. Cette information communiquée avant le début de la pleine saison en Chine viserait à freiner les importations. En effet, les prix sont élevés car les rendements ont baissé en Espagne. Le tonnage théorique de 140 000 t récolté ne sera pas atteint du fait de la sécheresse.