Import : premières déconvenues
Les fortes chaleurs sur le bassin méditerranéen chamboulent les calendriers de récolte, surtout en melon. Les fruits d’été sont fragilisés. Les fruits rouges gagnent des adeptes.
Le temps chaud et assez humide dans le Sud de l’Espagne accélère le rythme d’arrivée à maturité des fruits d’été. L’offre devrait rester très importante jusqu’au 15/20 juin en Andalousie. Les groupes variétaux comme celui des “Crest” en pêche permettent de gagner un calibre. Le B devient dominant, surtout en pêche, pour lesquels le C ne pèse plus qu’environ 25 % des apports. Les prix de la pêche jaune ont nettement reculé à moins de 1 E en C. Ceux des nectarines résistent, mais avec des écarts de qualité. La valorisation des gros calibres reste bonne (3 E en cal A et B pour les marques).
Plus de fruits rouges
La semaine de la Fraîch’Attitude sera aussi celle des fruits rouges. Ce sont eux qui s’octroient la plus grosse part du rayon des fruits. Outre la fraise et le Bigarreau, les ventes progressent bien en framboise. Myrtille, mûre et groseille gagnent aussi de nouveaux adeptes, surtout dans le Nord de l’Europe.
En framboise, l’Andalousie aligne un potentiel d’environ 10 000 t. Malgré les coups de chaleur, la qualité reste très bonne pour le groupe de Glenn et Tulameen. Les fruits à noyau assurent une offre logistique suffisante jusqu’au 20 juin. La myrtille est également proposée. De nouvelles variétés apportent du calibre, des résistances et une facilité de récolte. En Allemagne, les surfaces de myrtilles ont doublé au cours des quinze dernières années. En Belgique, où les deux premiers opérateurs affichent 18 000 et 10 000 t, les progressions de surfaces sont estimées à 20 % en mûre et framboise, et à 60 % en myrtille. En Grande-Bretagne, le secteur est encore plus concentré puisque les trois leaders distribuent 25 à 30 000 t de petits fruits rouges. Ils tablent sur des progressions de 30 % en fraise. De nouvelles variétés précoces sont en très fort développement. La framboise gagnerait 30 à 50 % et certains fournisseurs prévoient de doubler le potentiel de myrtille et de mûre.
Des pertes à Marrakech
La campagne de melon subit les avatars de la météo. Les prix du type non jaunissant ont chuté à cause des températures caniculaires sur Marrakech.
Le produit est fragile et le manque de moyens de transport accentue les difficultés. En effet, il faut cinq à sept jours pour distribuer au lieu de trois ou quatre en temps normal.
Les marchés de gros sont saturés. Il reste une grosse semaine d’apport sur Marrakech.
En Espagne, la région de Murcie ne sera en pleine saison qu’à partir de début juin. La météo favorise le développement des maladies cryptogamiques. L’offre de vrai charentais, type jaunissant à maturité, est plus réduite et affiche des prix de 1,50 à 2 E, au lieu de 0,7 à 1 E en variétés vertes.
La revalorisation de l’ail se poursuit. Elle avait débuté l’an passé, surtout du fait de la réduction des surfaces en Espagne. Actuellement, l’offre d’ail sec est quasiment nulle. Les transactions ne portent que sur du type demi-sec d’Espagne. Actuellement, les prix atteignent facilement 2 E le kilo.