Import : hausses confirmées
Tous les fruits, sauf ceux à pépins, alignent des prix raffermis. L’arrivée des melons au Maroc est très étalée.
Les importations de pommes d’hémisphère Sud progressent avec le début de la saison des Granny et des Red Delicious. Le prix moyen des bons calibres tourne autour d’un Euro en toutes variétés. La Nouvelle-Zélande se positionne autour de 1,20 E en Gala et tente de faire mieux en Cox. Le nouvel accès de faiblesse du dollar face à l’euro et aux monnaies des pays d’exportation d’Amérique du Sud renforce l’attractivité du marché européen. Toutefois, seuls les exportateurs du Chili et d’Argentine sont à même de faire progresser leurs envois vers la vieille Europe car toutes les autres origines sont déficitaires. Par ailleurs, le prix élevé du transport accentue les risques de perte sur les segments à faible prix moyen. Par ailleurs, l’association des exportateurs du Chili, l’Asoex, a lancé pour la première fois une campagne de promotion en Russie et en Hongrie.
Le marché du raisin est à la veille d’une nette revalorisation des variétés noires. La pression des stocks d’Afrique du Sud pèse de moins en moins et la part du Ribier décline au départ du Chili. La pleine saison des variétés noires se poursuivra jusqu’au 15-20 mai. Elle s’achèvera avec le Barlinka d’Afrique du Sud et les derniers Ribier. Au Brésil, la saison de printemps débute dans la région de “Velho Chico” qui située dans la vallée de São Francisco. Il est possible d’y effectuer cinq récoltes de raisin en deux ans. Les principales variétés cultivées sont l’Italia (dont un mutant rosé, le “Benitaka”), le Red Globe, un peu d’Alphonse Lavallée et les sans pépins, dont l’offre explose. Les 1 200 producteurs sont à 90 % organisés au sein de Valexport, qui s’occupe aussi bien de technique que d’organisation commerciale. Le raisin couvre 9 000 ha, soit quatre fois plus qu’en 1993.
Espagne mezza-voce
Sans mettre en œuvre les mesures radicales de gestion du marché prônées de manière opportuniste par Freshhuelva, le prix des fraises s’est nettement redressé. L’arrivée à maturité de cycles de floraison moins productifs coïncide avec le retard du Nord de l’Europe. On estime que 65 à 70 % l’état de l’avancement de la saison en Espagne.
Les premières palettes complètes de pêches du Maroc précèdent d’une semaine celles d’Espagne.
Manque de Charentais
Comme l’an passé, l’arrivée à maturité des melons est très étalée au Maroc, plus qu’en Espagne. Sur Marrakech, la récolte sous serres tire à sa fin et quelques variétés de plein champ entrent en production. Les rendements sont très affaiblis par la forte prédominance des petits calibres. La zone de Larache débute sans gros volume, avec une récolte qui durera jusqu’en juin. Agadir tire bénéfice des prix élevés. En Espagne, les variétés de type long life d’Almeria entrent en pleine saison cette semaine. L’offre sera faible car les surfaces ne s’étendent plus que sur 500 ha, soit deux fois moins qu’en 2004. En vrai Charentais, le secteur Malaga-Séville débutera entre le 5 et le 10 mai, Murcie vers le 15 mai. La saison tire à sa fin aux Antilles et l’offre restera donc faible en mai.