Bouches-du-Rhône
Idyl lance sa campagne salades et réduit son assortiment maraîchage
La société implantée à Châteaurenard a choisi de ne travailler qu’avec l’origine Provence et de limiter l’assortiment pour les salades commercialisées sous la marque Eva.
Idyl annonce, pour cette année, un potentiel de 15 millions de têtes de salades et une stratégie d’entreprise très affûtée autour de cette espèce. « Nous avons fait des choix, explique Philippe Puech. Le premier est de ne travailler qu’avec l’origine Provence. S’il est vrai qu’à certains moments de la campagne d’autres origines pourraient venir compléter nos volumes, nous nous en tenons à la production régionale. Nous sommes convaincus qu’il y a un créneau tant au niveau de la production que de la consommation pour la salade de Provence. Le second, c’est de ne travailler qu’une gamme de feuilles tendres. La réduction de l’assortiment est une option afin de ne pas se disperser et peser en volumes. Enfin, troisième volet, nous ne travaillons que la Ière gamme. » Les salades sont commercialisées sous la marque Eva (sachet, flow-pack, vrac). L’ambition d’Idyl est d’accroître son potentiel en salades. « Nous avons un portefeuille de trente-cinq apporteurs dont la moitié nous procure environ 50 % des volumes, souligne Ghislain Rachet, responsable salades. Cette année, cinq producteurs supplémentaires et très fiables sont venus nous rejoindre. Je pense que la production évolue et est plus encline à prendre des engagements dans la durée, avec des prix garantis pour des apports stables et de qualité. » Afin de développer son potentiel et ouvrir de nouveaux marchés, Idyl a recruté un nouveau sourceur et un responsable export. « Nous espérons atteindre 30 % d’export dès cette année, souligne Philippe Puech. Nous ouvrons deux nouvelles lignes vers l’Europe de l’Est, en nous appuyant sur nos circuits commerciaux tomates qui servent la salade et permettent de massifier les envois. » En tomates, la campagne commerciale débute avec des volumes encore peu significatifs mais plus précoces que l’an dernier d’une dizaine de jours. Idyl annonce un potentiel de 70 000 t de tomates (équivalent à 2009) destinées pour 40 à 55 % à l’export. La majorité transitera par la plate-forme de Châteaurenard, environ 35 % des volumes (en progression constante) seront acheminés par bateau jusqu’à Port-Vendres, Marseille/Fos. « C’est un système qui fonctionne, qui reste un peu tendu, explique Philippe Puech. Mais le transport par bateau et conteneurs reefers, même s’il exige 24 heures de plus, est un choix économique intéressant. Et puis c’est une réponse aux demandes de certains de nos clients préoccupés par l’indice carbone. » La dernière option pour cette campagne sera le choix d’Idyl de réduire son assortiment maraîchage (abandon des poivrons, haricots et baisse de la courgette) pour se concentrer sur la tomate.