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IA : comment l’intelligence artificielle peut aider les maraîchers de Savéol

L’intelligence artificielle (IA) et son application dans une coopérative légumière a été l’un des sujets discuté lors de l’assemblée générale de Savéol le 18 avril. 

Table ronde sur l'intelligence articficielle (IA) lors de l'assemblée générale de Savéol le 18 avril 2024.
« L’homme doit rester au centre des décisions », a souligné estime Pierre-Yves Jestin lors de la table ronde sur l’intelligence artificielle.
© Véronique Bargain

Lors de sa dernière assemblée générale, la coopérative Savéol a organisé une table ronde sur ce que pourrait lui apporter l’intelligence artificielle (IA). « L’intelligence artificielle vise à reproduire l’intelligence humaine et repose sur le traitement de données et sur l’apprentissage automatique par le machine learning, le deep learning et l’intelligence artificielle générativea expliqué Cyril de Sousa Cardoso, fondateur de Polaria, société qui accompagne les organisations dans la mise en œuvre de l’intelligence artificielle (IA). Elle va entraîner une révolution technologique du même ordre qu’internet, mais beaucoup plus vite ».

Lire aussi : Agriculture urbaine : comment Nature Urbaine veut utiliser l’IA pour optimiser ses rendements ?

Pour les serristes, la collecte et le traitement d’un grand nombre de données ne sont pas une nouveauté. « Dans une serre, il y a beaucoup de capteurs qui collectent des données qui sont analysées par les ordinateurs », rappelle Pierre-Yves Jestin, président de Savéol. Les systèmes de vision et les robots commencent aussi à apparaître, comme les robots d’effeuillage des tomates. « La serre est propice au développement de l’IA, estime Cyril de Sousa Cardoso. Les serristes ont déjà la culture de la donnée, qui est souvent difficile à installer ».

 

L’IA, fil d’Ariane de la production au commerce

L’IA pourrait permettre d’aller plus loin, de traiter plus de données, plus rapidement et de faire les meilleurs choix. Elle pourrait ainsi optimiser la production par une gestion plus précise du climat et de la fertirrigation, le contrôle à distance, la détection précoce des maladies. Elle pourrait analyser des données par variété, faciliter l’innovation, accélérer l’automatisation et la robotique. « Selon le paradoxe de Moravec, les tâches nécessitant une fine perception sensori-motrice sont toutefois mieux exécutées par des humains, note Cyril de Sousa Cardoso. Un robot peut porter de lourdes charges, mais est moins adapté que l’homme pour cueillir des tomates. Il faut combiner les points forts des deux, par exemple par des exosquelettes ».

L’intelligence artificielle pourrait aussi faciliter la logistique et la commercialisation. « La production de tomates entraîne des flux très variables d’une semaine à l’autre, selon notamment la météo, ce qui nécessite d’adapter la logistique, le personnel et le commerce, souligne Pierre-Yves Jestin. L’IA pourrait être un fil d’Ariane entre la production, les stations et nos clients. Il existe des robots qui circulent dans les serres et estiment les volumes qui vont être récoltés. Et Savéol a un système ERP qui pourrait nourrir l’intelligence artificielle ». 

 

Résumer un document Egalim de 500 pages en 1 minute ?

L’IA générative qui crée de nouvelles données (exemple : ChatGPT...), pourrait aussi être très utile. Elle pourrait résumer un document Egalim de 500 pages en 1 minute, synthétiser les idées sur l’alimentation de demain, générer un power point, créer un Bot sur lequel toute personne de Savéol pourrait poser une question et avoir une réponse personnalisée...

L’intégration de l’IA pose toutefois des questions. « L’IA doit rester une aide à la décision, mais ne doit pas être utilisée de façon automatisée » insiste David Talarbardon, de Capgemini, acteur important de l’intelligence artificielle. « Il y a beaucoup d’enjeux d’éthique avec l’IA, admet Cyril de Sousa Cardoso. Dans une entreprise, il faut penser la stratégie d’intégration de l’IA, la cadrer et que le maximum de personnes s’en emparent ».

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