Espagne
Exportations espagnoles de fruits et légumes frais : moins de volumes mais plus de valeur
La Fepex a analysé les données des Douanes sur les dix premiers mois de l’année. L’UE-27 reste de très loin la principale destination des fruits et légumes frais espagnols.
La Fepex a analysé les données des Douanes sur les dix premiers mois de l’année. L’UE-27 reste de très loin la principale destination des fruits et légumes frais espagnols.
[Mise à jour avec estimations 2022 totales et réaction de la Fepex]
De janvier à fin octobre 2022, les ventes espagnoles de fruits et légumes frais ont atteint 10,18 Md€ vers l’UE-27 et 2,537 Md€ vers le reste du monde, selon les dernières données du Département des Douanes et analysées par la Fepex le 2 janvier 2023.
Les exportations se font majoritairement (80 % de la valeur) vers l’UE-27. Comparé à la même période 2021, les exportations en valeur vers l’UE ont augmenté de 3 % mais elles ont baissé de -9 % en volume, à 7,8 Mt.
Le Royaume-Uni conserve des liens avec l'Espagne mais les exportations espagnoles ont baissé
Les exportations hors de l’UE ont légèrement progressé de 1 % mais baissé en volume (-5 %) à 1,7 Mt.
Le premier marché non communautaire de l’Espagne est le Royaume-Uni, un marché en baisse à la fois en valeur (-2 %) et en volume (-8 %) avec 1,672 Md€ pour 1,11 Mt exportées. Suivent la Norvège et la Suisse. Hors continent européen, le Canada et le Brésil se distinguent. Les envois au Canada ont totalisé 47 616 t (+31 %) pour une valeur de 55,2 M€ (+31 %). Au Brésil, ils sont montés à 47 490 t (+19 %) pour 53 M€ (+25 %).
Importations : la Fepex dénonce des « désavantages réglementaires »
Selon les estimations de la Fepex pour novembre et décembre, les exportations espagnoles totales en 2022 devraient accuser une baisse de volume comprise entre -8 et -10 % sur un an (environ 12 Mt), une décroissance importante que la Fédération espagnole impute aux conditions météos défavorables.
En valeur, la Fepex annonce au contraire une hausse d’environ +3 %, à plus de 16,2 Md€, « une augmentation qui ne compensera pas l'inflation des coûts que le secteur a assumée, dans une année où les importations ont continué de croître (…) Jusqu'en octobre de cette année, les importations ont augmenté de 7 % en volume et de 14 % en valeur, sous l'effet de désavantages réglementaires puisqu'elles ne sont pas soumises aux mêmes exigences de production et commerciales que les productions communautaires, rendant le modèle de l'UE à chaque fois moins compétitif par rapport à pays tiers. En outre, la mondialisation croissante du marché de l'UE ne s'accompagne pas d'une véritable ouverture de nouveaux marchés pour les producteurs communautaires », a dénoncé la Fepex le 3 janvier.