En 2024, Savéol prévoit une hausse de ses volumes en tomates et en fraises
Après une année 2023 marquée la baisse des volumes, mais une légère progression de son chiffre d’affaires, la coopérative bretonne Savéol prévoit en 2024 une hausse de ses volumes en tomates et en fraises. Elle poursuit ses investissements pour réduire son impact sur l’environnement.
Après une année 2023 marquée la baisse des volumes, mais une légère progression de son chiffre d’affaires, la coopérative bretonne Savéol prévoit en 2024 une hausse de ses volumes en tomates et en fraises. Elle poursuit ses investissements pour réduire son impact sur l’environnement.
En 2023, les 124 maraîchers de la coopérative Savéol, qui exploitent 292 hectares de serres, ont produit 70 000 tonnes de tomates et 2800 tonnes de fraises, pour 234 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Le chiffre d’affaires a progressé de 2 % grâce à l’augmentation des prix, sans compenser la hausse des coûts de production, précise Pierre-Yves Jestin, président de Savéol. Et l’année a été dense, avec l’entrée en fonctionnement d’un ERP, l’impact des virus et bactéries et de la tempête Ciaran et de nouveaux investissements pour la loi Agec ».
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En tomates, les volumes ont diminué du fait du manque de lumière au printemps et de problèmes sanitaires, notamment le ToBRFV, qui a touché quatre exploitations. Mais la tempête Ciaran n’a pas retardé les plantations, les serres ayant été réparées rapidement.
En 2024, l’objectif est de commercialiser 75 000 tonnes de tomates, avec toujours 80 % de petits fruits. « Malgré une légère baisse de rendement, liée au manque de lumière, le début de saison s’est bien passé, indique Pierre-Yves Jestin. Après le salon de l’Agriculture, les distributeurs ont fait des efforts pour mettre en avant l’origine France. Il est actuellement plus compliqué, avec plus d’importation ».
En fraises, le chiffre d’affaires a progressé de 3 % en gariguette, mais a baissé en mariguette. Les surfaces continuent d’augmenter, avec 37 producteurs exploitant 54 hectares de serres et 15 000 m² supplémentaires en 2024. L’objectif en 2024 est de commercialiser 3000 tonnes de fraises. « Les rendements sont pour l’instant en léger recul, mais le marché se porte bien. La fraise française répond aux attentes des consommateurs qui veulent se faire plaisir », poursuit le président de Savéol.
500 000 € pour des emballages compatibles loi Agec
Un nouvel investissement de 500 000 € a été réalisé en 2023-2024 pour répondre à la loi Agec. En 2024, tous les emballages, hors fraise et salicorne, sont sans plastique. Après le 100 % carton, Savéol lance une barquette et un plateau 1 kg associant du carton et un film en cellulose, qui améliore la visibilité du produit par rapport à la baquette 100 % carton.
Objectif : 100 % d’énergies renouvelables en 2050
1,4 M€ ont aussi été investis pour rénover l’atelier fraise et dans un système de froid qui préserve la qualité. La coopérative continue aussi à réduire les pesticides, avec 90 % de tomates cultivées sans pesticides et les premiers essais en serre de lutte contre les pucerons du fraisier grâce à des parasitoïdes produits par Savéol Nature.
La coopérative poursuit aussi sa transition énergétique, avec trois projets de biomasse sur 40 hectares, deux de solaire thermique sur 5,5 hectares, deux de géothermie sur 8 hectares et 5 de photovoltaïque. L’objectif est d’atteindre 40 % d’énergies renouvelables en 2030 et 100 % en 2050.
« Toutes les serres bio ne pourront passer aux énergies renouvelables au 1er janvier 2025 »
Le bio reste par contre compliqué. En 2023, seuls 50 % des 2 000 tonnes produites en bio, ont été commercialisées en bio. « Nous avons gagné le combat sur la vente en bio avant le 1er mai de tomates issues de serres chauffées, note Pierre-Yves Jestin. Mais il reste celui de la décarbonation. Toutes les serres bio ne pourront passer aux énergies renouvelables au 1er janvier 2025. Et plus globalement, il faut une simplification administrative pour pouvoir continuer à installer, investir et innover ».