Emballages : la filière espagnole, inquiète face la suppression du plastique en 2023
La filière agroalimentaire espagnole, dont fait partie le secteur des fruits et légumes, fera face début 2023 à la même situation qu’en France : plus d’emballage plastique pour les ventes de fruits et légumes frais en dessous de 1,5 kg.
La filière agroalimentaire espagnole, dont fait partie le secteur des fruits et légumes, fera face début 2023 à la même situation qu’en France : plus d’emballage plastique pour les ventes de fruits et légumes frais en dessous de 1,5 kg.
Il n’y a pas qu’en France que l’interdiction des emballages plastique pour les fruits et légumes donne des sueurs froides à la profession. En Espagne aussi, la mise en œuvre en 2023 de nouvelles réglementations inquiète. La Fédération espagnole des industries alimentaires et des boissons (Fiab) s’alarme de l'impact pour le secteur de la loi 7/2022 sur les déchets et les sols contaminés, ainsi que le projet d'arrêté royal sur les emballages et les déchets d'emballages.
Ce dernier comporte, entre autres, la même mesure phare que la loi Agec en France : vente de fruits et légumes frais en moins de 1,5 kg sans emballage plastique. Le texte a néanmoins connu quelques modifications par rapport à sa toute première mouture : la part de vente en vrac dans les magasins de plus de 400 m2 est passée de 50% à 20% ; seuls les fruits et légumes qui ne subissent pas de détérioration sont concernés.
Une facture estimée à 5 milliards d’euros
Pour le directeur général de la Fiab , Mauricio García de Quevedo, la situation est claire concernant la loi sur les déchets et les sols contaminés : « il est nécessaire de retarder l'entrée en vigueur de la taxe sur le plastique, qui aura un impact estimé à 690 M€ d'euros sur les entreprises, auquel il faut ajouter l'impact de la responsabilité élargie des producteurs, qui peut représenter une charge d'environ 1,15 M€ ».
Par ailleurs, la FIAB a calculé l’impact financier concernant l’interdiction des emballages plastique : « L'arrêté royal sur les emballages et les déchets d'emballages aura un impact de près de 5 Md€ supplémentaires. En aucune circonstance, et encore moins dans les circonstances actuelles, cela ne peut être assumé par les entreprises » a précisé le directeur général de la fédération espagnole.
La Fiab souligne aussi la complexité de certaines mesures, et en particulier l'interdiction de l'utilisation du logo Point Vert dont l'utilisation est volontaire dans le reste de l'Europe. Pour la fédération, ce type de mesures entraîne une rupture de l'unité du marché, en rappelant que la Commission européenne elle-même a mis en garde contre les risques que ces mesures comportent.