Eau et changement climatique : Dijon Céréales envisage de se diversifier en arboriculture
Acteur majeur de la Bourgogne Franche-Comté en céréales, le groupe coopératif va tester une diversification dans les noisetiers associés au site de méthanisation Sécalia. Au sein de l’Alliance BFC auquel il appartient, arboriculture et herbes aromatiques font partie des pistes étudiées pour se diversifier face au changement climatique.
Acteur majeur de la Bourgogne Franche-Comté en céréales, le groupe coopératif va tester une diversification dans les noisetiers associés au site de méthanisation Sécalia. Au sein de l’Alliance BFC auquel il appartient, arboriculture et herbes aromatiques font partie des pistes étudiées pour se diversifier face au changement climatique.
Lors de sa conférence de presse annuelle le 15 janvier, le groupe coopératif Dijon Céréales, acteur majeur sur les céréales, a évoqué son intention de se diversifier en arboriculture, ainsi que dans les herbes aromatiques. Il s’agirait même d’un projet régional puisque dans le cadre de l’Alliance BFC, qui regroupe les trois grosses coopératives de Bourgogne Franche-Comté : Bourgogne du Sud, Dijon Céréales et Terre Comtoise.
Faire face au changement climatique et à la problématique de la gestion en eau
« La diversification dans les arbres fruitiers (pommes-poires-abricots, fruits à coque) comme celle dans les herbes aromatiques fait partie des pistes étudiées sur deux plateformes expérimentales par la R&D Alliance BFC pour diversifier les exploitations agricoles de la région face au changement climatique. Cela s’envisage aussi en lien avec la problématique de la gestion de la ressource en eau », nous explique Dijon Céréales, sollicité par FLD après la conférence de presse.
Un test en noisetiers irrigué par les eaux issues de la déshydratation du digestat
En marge du fonctionnement futur du site de méthanisation Sécalia, porté par Dijon Céréales, dans le nord Côte-d’Or, une première parcelle pilote grandeur nature (20 ha) doit être mise en place à l’automne 2024. Elle doit permettre la mise en production de noisetiers qui bénéficieront de l’irrigation par les eaux de ruissellements du site, mais aussi de celles issues de la déshydratation du digestat.
« D’autres projets sont en cours pour la constitution de vergers de pommiers, en partenariat notamment avec une entreprise bourguignonne de pressage de jus », précise encore Dijon Céréales.
S’inscrire dans les projets alimentaires territoriaux de la région
Alliance BFC s’inscrit également, avec ces nouveaux axes de production, dans les projets alimentaires territoriaux des grandes agglomérations de la région (Dijon, Besançon, Chalon, Beaune), dans l’approvisionnement de la restauration des lycées mais aussi dans une stratégie en circuit court régional dans la GMS.
L’ensemble de tous ces projets pourrait concerner, à l’échelle régionale, une surface agricole avoisinant les 2 000 hectares.