Du grabuge sur le sujet sensible des prix des f&l
Le 7 juillet, le quotidien Le Parisien publiait un article intitulé : “Fruits et légumes : pourquoi les prix s’envolent ?” soulignant que les relevés de prix des f&l étaient “éloquents en région parisienne”. Le SNM interrogé soulignait que “par rapport à l’an passé les produits français arrivent avec une quinzaine de jours de retard. […] Or en début de campagne, les prix sont toujours plus élevés”. Et “si l’on compare avec la même semaine de l’an passé, les prix sont supérieurs”. A cette attaque en règle, Interfel s’est fendu d’un communiqué le lendemain : “Depuis le début du mois de juin, contrairement à ce que suggère l’article, les statistiques montrent que les prix des f&l frais à la consommation ont fortement chuté”, souligne Interfel en prenant pour exemple les chiffres donnés par le même service SNM.
Les tomates sont ainsi en baisse dans 150 magasins de détail entre 2003 et 2004 tout comme les melons, les cerises ou encore les pêches jaunes (cf. tableau). Interfel revient sur le décalage de production que soulignait l’article : “Un décalage de production des f&l au printemps (3 semaines de retard) lié aux conditions climatiques a entraîné une hausse des prix en début de campagne freinant les achats des consommateurs qui gardent encore aujourd’hui la perception de prix élevés”. Pourtant, Jérôme Bédier abonde dans le sens de l’article du Parisien : “Toutes les semaines, nous faisons le point avec les professionnels. La grande distribution a mené des actions de promotion sur la tomate en essayant de proposer un prix aux alentours de 1,5 E le kilo. Et nous allons continuer sur d’autres produits, mais il faut aussi que tous les acteurs de la distribution jouent le jeu”.
A cela, la FNPL rétorque par un communiqué sur le prix payé producteur : la tomate se vend ainsi entre 0,50 et 0,65 E/kg et le melon s’échange à 0,50 E le kg et la FNPL de préciser que le minimum pour rémunérer les maraîchers devrait être de 0,80 à 1 E/kg pour la tomate et de 1 E pour le melon.