Drôme : les leviers pour baisser les intrants
La 2e édition de la Séance arbo organisée par la Sefra s’est penchée sur les leviers pour diminuer les intrants en arboriculture.
La 2e édition de la Séance arbo organisée par la Sefra s’est penchée sur les leviers pour diminuer les intrants en arboriculture.
La Séance arbo de la Sefra (Drôme), a déplacé une centaine de producteurs et techniciens, fin septembre, autour de la thématique « Quelles solutions pour réduire les intrants ? ». Parmi les solutions actuellement à disposition des producteurs pour diminuer les intrants, des focus ont été faits sur la génétique, les barrières physiques, les produits alternatifs, la modélisation et l’imagerie par drone… Ainsi Bénédicte Quilot de l’Inra a présenté le projet d’amélioration génétique de la pêche avec une approche de combinaison des résistances à plusieurs bioagresseurs. « Nous avons pour le moment localisé des gènes de résistance majeurs à plusieurs bioagresseurs dans des espèces apparentées », présentait-elle. Les résultats des essais bâches anti-pluie « ont montré une efficacité pour lutter contre la tavelure, mais la faible durabilité des bâches freine leur usage », indiquait Nicolas Drouzy de la Chambre d’agriculture Savoie Mont-Blanc. Le BNA pro (hydroxyde de carbone) a été testé avec un certain succès pour lutter contre la cloque à la Sefra.
La génétique comme principal levier
L’Inra est en train de développer un modèle pour pouvoir mieux prévoir le risque monilia sur fleurs d'abricotier et ainsi pouvoir mieux positionner les traitements. Benoît Chauvin-Butaud a montré « les intérêts de l’imagerie par drone pour diminuer l’usage des produits phytosanitaires en évaluant les volumes de feuillage à traiter. Et ainsi adapter la dose à ce volume. » Plus globalement, les possibilités de réduction des traitements en pêche, pomme et abricot ont été évaluées via des résultats des essais comparant des vergers conduits en bas-intrant, en PFI et en bio. « En pêche, il est possible d’utiliser des méthodes alternatives mais les grosses réductions d’intrants engendrent des problématiques de ravageurs secondaires, soulignait Yannick Montrognon de la Sefra. La génétique reste le principal levier. » Muriel Millan a aussi mentionné « qu’il s’agissait du seul qui n’engendrait aucun surcoût » parmi la liste des leviers qu’elle a citée en abricotier.