Dossier Pomme : la circulation de l’air, un élément clé
L’amélioration de la circulation de l’air dans les chambres froides constitue un levier majeur pour une meilleure conservation des fruits. Forte de 30 ans d’expérience dans ce domaine, la société Absoger a mis au point un modèle informatique d’optimisation des flux d’air.
L’amélioration de la circulation de l’air dans les chambres froides constitue un levier majeur pour une meilleure conservation des fruits. Forte de 30 ans d’expérience dans ce domaine, la société Absoger a mis au point un modèle informatique d’optimisation des flux d’air.
Présente aux quatre coins du monde, la société tarn-et-garonnaise Absoger est leader dans la conception, la fabrication et la commercialisation d’appareils pour la modification de l’air et la conservation des fruits en atmosphère contrôlée. En vue d’aider les arboriculteurs à répondre aux nouvelles attentes du marché exigeant des fruits de très bonne qualité gustative, ferme, sans défaut, sans résidu malgré des durées de conservation de plus en plus longues, la société a engagé un travail sur la circulation des flux d’air en lien avec le Cerfacs. « En engageant ce partenariat avec cet organisme spécialisé dans la modélisation et la simulation numériques, notre objectif visait à définir un modèle informatique capable de mesurer les flux d’air dans une chambre froide et vérifier si la ventilation est suffisante pour garantir l’homogénéité de l’atmosphère en O2-CO2 et éthylène en tout point de la chambre », explique Lucie Nouaillac, responsable commerciale chez Absoger. L’autre enjeu vise à éviter les zones de surventilation responsables des phénomènes de flétrissement.
Modélisation du flux d’air
En mesurant les flux d’air dans une chambre expérimentale de 100 m3 avant modification de volume, le modèle a permis de montrer que la diffusion de l’air n’était pas homogène et qu’il s’effectuait un retour en partie haute de la chambre froide. « L’air passe toujours par les zones où il y a le moins de résistance, principalement entre les parois et les palox », détaille Lucie Nouaillac. Conçu il y a quatre ans, le modèle numérique a depuis été recalé avec des mesures in situ qui ont permis de l’affiner et d’en vérifier sa solidité. Les enseignements tirés des analyses de différents types de chambres froides ont permis de proposer un guide de bonnes pratiques à adopter. « Sachant que l’air prend toujours le chemin le plus facile, l’objectif est d’avoir une répartition la plus homogène possible des palox dans la chambre froide », indique Lucie Nouaillac. Il est alors vivement conseillé de ne pas mélanger des palox plastique avec des palox bois, éviter de créer des couloirs favorisant le passage de l’air et limiter, voire obstruer, les espaces entre les palox et les parois latérales de la chambre froide. Pour favoriser la circulation de l’air, il est aussi conseillé de respecter les espaces recommandés, à savoir 50 cm entre les palox et les parois latérales, et 80 cm à 1 m sous le plafond. A noter que plus les chambres sont hautes, plus il faut laisser d’espace en fond de chambre pour obliger l’air à bien traverser les palox. « Nos différents essais n’ont pas mis en évidence de situation où l’atmosphère variait de manière significative dans la chambre froide », termine Lucie Nouaillac.
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