Différents outils de travail du sol
Six outils de désherbage mécanique utilisables en verger sont largement proposés par les constructeurs. Le recul sur leur usage permet de les conseiller dans certaines situations.
Six outils de désherbage mécanique utilisables en verger sont largement proposés par les constructeurs. Le recul sur leur usage permet de les conseiller dans certaines situations.
Le choix d’outils de désherbage mécanique est devenu conséquent. Ils peuvent se séparer entre ceux qui travaillent le sol et ceux qui ne font que le gratter. Pour choisir le ou les outils les plus adaptés à ses parcelles, plusieurs critères sont à prendre en compte. En premier lieu, le type de sol ne permet pas de tous les utiliser, notamment les sols les plus caillouteux. Tous les types d’outils n’auront pas non plus la même rapidité de travail ni la même capacité à travailler sur des couverts développés. Pour pouvoir couvrir toutes les conditions météorologiques et les hauteurs de couverts, une association d’outils est à prévoir. Parmi la large gamme d’outils proposés, sept d’entre eux, les plus communs, sont présentés ici.
A lire aussi :
Occitanie : le désherbage se mécanise (vidéo)
Tableau : une offre de porte-outils pléthorique (liste non exhaustive)
La lame bineuse
La lame bineuse est un outil très répandu en viticulture. Elle a l’avantage de travailler à faible profondeur en coupant les racines des adventices. Elle est aussi efficace contre les campagnols. Mais son usage nécessite un sol ameubli et sans caillou, et son action est peu efficace en cas d’enherbement trop développé. Il est possible de travailler entre 4 – 8 km/h sur une bande 50 cm. « Elle besoin d’un sol bien ressuyé et de quelques jours de sec après son passage afin que les adventices ne repoussent pas », précise Séverine Chastaing de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne. Cet outil est bien adapté pour travailler sur butte ou dans des parcelles en dévers.
Les disques chaussants et déchaussants
Les disques chaussants et déchaussants font un travail en profondeur jusqu’à 10 cm. La vitesse d’avancement est donc faible : entre 2 à 5 km/h en débuttage et 6 à 8 km/h en buttage. La largeur de travail est comprise entre 60 et 80 cm. Ces deux outils à utiliser alternativement permettent aussi d’incorporer les fertilisants et sont très efficaces contre les campagnols. Ils ont l’avantage de ne pas bourrer, même en cas d’enherbement important. Mais utilisés sur terrains caillouteux, ils peuvent projeter des cailloux sur l’inter-rang. Certains disques sont proposés motorisés. « Ce n’est pas le premier outil à passer quand on se remet à retravailler le sol car il peut abîmer les racines des arbres, nuance la technicienne bio de la Chambre d’agriculture 47. Je le déconseille sur jeune plantation car ils fragilisent trop les jeunes arbres ».
La fraise rotative type rotavator
La fraise rotative type rotavatorà axe de rotation vertical fait un travail moins profond que les disques. Sa vitesse est de 3 km/h. Elle est à utiliser sur sol ressuyé pour éviter les semelles. Elle est déconseillée sur sol caillouteux, en pente ou lorsque l’enherbement est trop important. Elle permet aussi d’enfouir des fertilisants. Cet outil est parfois proposé en association avec une brosse, ce qui permet de faire un travail du sol plus superficiel et plus doux. « C’est un outil qui peut être avisé de passer avant les disques pour préparer son sol à être travaillé », indique la conseillère bio.
La herse rotative
La herse rotative est aussi un outil à dents mais dont l’axe de rotation est horizontal. Il travaille le sol sur 4 cm, de profondeur ce qui permet d’enfouir feuilles broyées et engrais. Avec ses dents, il déracine les adventices et il est efficace pour détruire les galeries de campagnols. Il est conseillé sur sol sec et peu pierreux. Cet outil est un peu plus rapide à passer que les disques.
La brosse métallique
La brosse métallique permet d’arracher l’herbe au pied de l’arbre sans travailler le sol en profondeur. Seuls les deux à trois premiers centimètres du sol sont touchés et les racines ne sont donc pas abîmées. Elle a l’avantage de pouvoir être utilisée dans tous les types de vergers, même jeunes, sur tous types de sol et avec tous les systèmes d’arrosage. Mais ce type d’outil ne gère pas un enherbement trop haut, ni les rejets. Sa vitesse de travail est de 5 à 7 km/h. Les poils de la brosse sont à changer tous les 350 km.
La brosse en fils nylon
La brosse en fils nylon est constituée d’un axe horizontal sur lequel des fils en nylon sont fixés. Les fils en tournant verticalement pèlent le sol et les troncs, sans travailler le sol. La vitesse de travail est dépendante de l’épaisseur de la végétation, elle est comprise entre 2 et 5 km/h. Son utilisation est conseillée sur sol sec avec des troncs de 2 cm de diamètre minimum et une herbe haute de 1 cm. Les fils sont à remplacer régulièrement. Elle a pour avantage de gérer les drageons en passant au plus près des troncs et de ne pas faire de dégâts sur le système racinaire. Mais son utilisation n’est conseillée qu’à partir de la 2e, voire 3e feuille. La longueur et le nombre de fils sont dépendants des modèles proposés par les constructeurs.
Guide technique sur le matériel du sol en arboriculture bio, Civam agroBio47
Conduite du Pommier – pommes à couteau et pommes transfo en agriculture biologique dans le Sud-ouest, Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne, Invenio