PACA
Des pulvérisateurs innovants pour la réduction des ZNT
Le réseau Dephy Ecophyto arboriculture des Alpes-de-Haute-Provence a réuni huit constructeurs de pulvérisateurs antidérive homologués pour la réduction des zones non traitées à cinq mètres.
Le réseau Dephy Ecophyto arboriculture des Alpes-de-Haute-Provence a réuni huit constructeurs de pulvérisateurs antidérive homologués pour la réduction des zones non traitées à cinq mètres.

« Avec les pulvérisateurs standards, presque la moitié du produit pulvérisé n'atteint pas le feuillage des fruitiers mais dérive au sol, dans l'air ou dans les cours d'eau... La marge de progrès sur l'optimisation de la pulvérisation est importante », indique Jean-Paul Douzals, de l'Irstea Montpellier, en préambule de la journée de démonstration de pulvérisateurs antidérive en arboriculture dans les Alpes du Sud, mi-juin, à Ribiers. Depuis presque deux ans, une douzaine de partenaires, dont l'Irstea et le Ctifl, ont donc engagé une réflexion au niveau national sur l'homologation de pulvérisateurs antidérive performants pour l'arboriculture. Huit d'entre eux étaient présentés par des constructeurs venus de toute la France, Terreco, CLM, Ideal, Chabas, Sama, S21, Hardi et Nicolas.
« On recherche une diminution des dérives »
Ces pulvérisateurs innovants et révolutionnaires sont tous basés sur un principe simple mais efficace : un système de soufflerie tangentielle et une modification de la structure même du pulvérisateur qui permet de mieux cibler le traitement sur le feuillage. Chaque constructeur a apporté son lot d'innovations plus ou moins convaincantes pour la centaine d'arboriculteurs présents : turbines tangentielles étagées, décalées, inversées, buses électrostatiques, variateur de débit en fonction de la vitesse d'avancement (DPAE), sonar pour ouverture automatique des buses, adaptation de la hauteur de pulvérisation, plaque lisse permettant le passage des filets, pulvérisation sur un, deux voire trois rangs... Les arboriculteurs s'y retrouvent : « Il y a des machines intéressantes qui répondent bien à ce que l'on recherche : une diminution du bruit et des dérives. » Si ces matériels sont deux à trois fois plus chers qu'un pulvérisateur standard, ce coût serait vite rentabilisé. « Ces machines permettent de faire des économies de produits avec une pulvérisation plus performante, de gagner du temps en manutention grâce à une application en bas volume, un passage plus rapide et une diminution de la puissance de prise de force », explique Axel Rabourdin, animateur du réseau Dephy. « Ils impliquent aussi moins de pollution, moins de bruit... Nous sommes gagnants sur tous les plans ! » La liste du matériel homologué, mise à jour deux fois par an, est consultable sur le site des Draaf.