SERRES
Des chariots sur pneus pour aller plus haut
En serre sans rails ou sur sol nu, une passerelle hydraulique sur pneus permet de faciliter les interventions sur cultures, qui se multiplient notamment avec la lutte biologique intégrée.
En serre sans rails ou sur sol nu, une passerelle hydraulique sur pneus permet de faciliter les interventions sur cultures, qui se multiplient notamment avec la lutte biologique intégrée.
Fin décembre, le distributeur en fournitures agricoles Agrovial de Cavaillon (84) a organisé chez Philippe Bertolotto, producteur de tomates à Eyguières (13), une démonstration de trois chariots électriques sur pneus. « Il y a une demande des producteurs, entre ceux qui sont en serres basse température sans rails et ceux qui souhaitent revenir à une production en pleine terre », note Vincent Fougère. Pour ses 22 000 m2 de serres de tomates sans rails, Philippe Bertolotto cherche un matériel sécurisant et fiable pour remplacer ses plateformes actuelles sans hydraulique. Il a pu tester pendant quelques semaines trois chariots, utilisables en cultures hautes, sans tubes rails, sur sols nus ou sols paillés. L’un a été rapidement mis de côté, un prototype d’une conception un peu compliquée, notamment pour la maintenance, qui doit probablement être retravaillé.
Deux modèles ont répondu aux attentes
Restaient deux modèles en lice, de constructeurs hispaniques, étudiés sous toutes les coutures par les producteurs venus au rendez-vous. L’offre de passerelles françaises n’est pour l’instant pas en adéquation avec les besoins de la filière. C’est de l’autre côté des Pyrénées que Vincent Fougères est allé chercher ces modèles, dont le chariot rouge du fabricant Novedades agricolas, qui supporte 120 kg maximum et présente un empâtement au sol légèrement plus réduit que son voisin de démonstration. Comme lui, ses roues larges lui permettent de travailler même sur sols sableux. « Selon le type de sol, il est possible d’opter pour des roues agraires », souligne Vincent Fougère. En termes d’autonomie (une journée de travail) et de stabilité, les deux modèles ont répondu aux attentes du producteur. Le chariot de Novedades agricolas permet de travailler jusqu’à quatre mètres. En revanche, il n’avance et ne recule que déployé au maximum à 1,90 m. Comme pour l’autre chariot, le producteur a apprécié une conception intérieure simple, avec des composants faciles d’accès pour une maintenance plus aisée. En revanche, il a été plus séduit par le modèle d’IDM Agrometal, l’ATH 2 700, à direction hydraulique. Plus puissant, il avance et recule sans limitation de hauteur et est équipé d’un moteur débrayable, « s’il tombe en panne dans le rang, c’est plus simple pour le sortir du rang », note le producteur. Deux personnes peuvent monter sur l’ATH 2700, ce qui peut être utile pour certaines opérations : « Lorsque l’on installe les pièges en rouleaux, l’un conduit et l’autre déroule ». Pour un chariot de ce type, compter environ 6 000 euros. Le même modèle est disponible sans vérin hydraulique, pour un prix pratiquement divisé par deux.