Dans les Pyrénées-Orientales, la baisse de la salade profite aux plantes aromatiques
La baisse des surfaces de salades cultivées dans les Pyrénées-Orientales conduit à une diversification des cultures légumières d’hiver et un développement des plantes aromatiques.
« En automne-hiver, on ne peut plus regarder la salade comme la production légumière leader des Pyrénées-Orientales mais comme l’une des composantes d’un assolement maraîcher diversifié », mentionne le bilan de la campagne salade 2022-2023 de la chambre d’agriculture du département. La surface consacrée à la salade diminue. Plus de 1 000 ha en 2005, 550 ha en 2010, le plein champ concerne seulement 80 hectares pour 4,5 millions de pieds aujourd’hui. Les chicorées, scarole et frisée dominent et devancent la feuille de chêne rouge, la batavia blonde et la laitue pommée pour finir par une large diversité de salades (lollo blonde et rouge, très fine maraîchère, romaine, sucrine…).
« Aussi surprenant que cela paraisse les aromates frais de plein champ pèsent plus que la salade avec environ 130 ha en surface physique et pas loin du double en surface, développée compte tenu du nombre de rotations et du nombre de coupes par culture », commente Nicolas Mansouri, accompagnant de cette filière à la chambre d’agriculture. De son côté, le céleri branche est stable avec environ 60 ha. Les choux (brocoli, verts, pommés et autres Romanesco) et le fenouil, bio et conventionnel compensent partiellement la baisse de la salade. La salade sous abri est aussi en baisse avec 200 ha en surface développée et 27,5 millions de pieds contre 560 ha en 2005, selon le bilan. La batavia continue sa progression notamment avec des variétés tolérantes à la fusariose au détriment de la laitue pommée. « Au fil des années, les aromates frais sous abris comptent une trentaine d’hectares en surface physique et une surface développée bien plus importante difficile à estimer compte tenu du nombre de rotations et de coupes », précise le spécialiste.