Coût du travail : après l’attente, l’urgence
Après le coût du travail saisonnier qui a baissé en 2010, c’est le coût du travail permanent en agriculture qui connaîtra une baisse en 2012. « Je veux que des décisions soient prises au plus tard cet automne pour une application début 2012 », a déclaré le Premier ministre François Fillon devant le congrès de la FNSEA, la semaine dernière, à Saint-Malo. Cette disposition, dont on ne connaît pas encore les contours (qui devrait coûter près de 1 Md€), sera examinée par le Parlement à l’automne. Il a toutefois écarté le recours à une TVA sociale, qui se traduirait par un renchérissement des prix. Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France, a réagi à ce calendrier jugé trop long : « Si le gouvernement ne prend pas des mesures avant fin mai, la saison est morte. » Même Xavier Beulin, président de la FNSEA, a trouvé que l’annonce de François Fillon souffrait d’un manque de « précisions ». Le Nouveau Centre a déposé une proposition de loi, permettant de financer cette exonération de charges par une taxe sur la distribution (cf. fldhebdo du 29 mars). Ce texte, rejeté par une commission de l’Assemblée nationale, sera débattu dans l’hémicycle le 14 avril. Le Nouveau Centre estime que sa proposition a
fait évoluer le gouvernement et espère arriver à un compromis.