[Coronavirus Covid-19] : Le e-commerce de fruits et légumes tire son épingle du jeu
Livraison à domicile, drive… Les plates-formes de e-commerce, déjà en plein essor, voit leurs chiffres exploser dans ce contexte de crise sanitaire. Les fruits et légumes sont notamment très concernés. Voici quelques exemples.
Livraison à domicile, drive… Les plates-formes de e-commerce, déjà en plein essor, voit leurs chiffres exploser dans ce contexte de crise sanitaire. Les fruits et légumes sont notamment très concernés. Voici quelques exemples.
A l’heure du coronavirus, le e-commerce tire son épingle du jeu : livraison de repas, achats en ligne et drive alimentaires…, épargnés par le confinement, se développent à une vitesse phénoménale
Les règles d’hygiène ont été renforcées et consignées par le ministère de l'Economie dans un “guide de précautions sanitaires” qui préconise notamment de désinfecter fréquemment les cuisines, d'aménager une zone de récupération des plats éloignée, et de faire une livraison “sans contact”.
Des règles appliquées à la lettre par les plates-formes Uber Eats et Deliveroo qui assurent avoir pour priorité de continuer à accompagner livreurs et restaurateurs, les indemniser s’ils sont infectés. Deliveroo évoque « des commandes assez stables, à voir dans les jours qui viennent ».
Frichti veut livrer personnes vulnérables et soignants
A Paris, Frichti, qui livre plats cuisinés et produits frais, note une activité globale quasi identique mais en plein boom pour les courses en ligne de fruits et légumes frais, de 30 % à 70 % du chiffre d’affaires.
« Les Parisiens ont beaucoup quitté la ville, donc nous avons moins de commandes, mais ceux qui restent achètent davantage, ils stockent pour plusieurs jours », explique Julia Bijaoui, cofondatrice.
L’entreprise envisage de livrer davantage aux personnes à mobilité réduite et malades, ainsi que des seniors, qui passent commande via « une hotline ouverte le 16 mars », ainsi que les soignants « qui vont avoir besoin qu'on fasse la cuisine pour eux : nous sommes en pourparlers avec l'AP-HP ». La société pourrait aussi livrer des paniers repas à la Croix Rouge.
Drive et livraisons pour les primeurs
Solution qui fonctionne bien : les plates-formes de e-commerce. Certains primeurs ont d’ailleurs mis en place des drives. D’autres parient sur la livraison, comme Primeurs de Vendée qui « livre sur toute l’île de Noirmoutier depuis ses locaux de Barbâtre, à partir de 20 € (règlement par carte bancaire uniquement) ».
La Ruche qui dit oui fait elle face à « une énorme demande », aussi bien sur les points de retrait qu’au service de livraison à domicile, selon son attaché de presse Clémence Fernet. En point de retrait, le panier moyen (40 à 50 € normalement) a quasi doublé, le nombre de clients explose. Pour la livraison, disponible depuis un an et demi à Paris et région francilienne, l’entreprise enregistre 200 commandes par jour contre 100 à 150.
Rapidle explose les chiffres
Rapidle, solution de click and collect et livraison en commerces de proximité voit les chiffres de ses commerçants exploser (+47,8 % de fréquentation de l’application). Le nombre de commande par jour a augmenté de 78 %. Les primeurs (+30-50%), quatrième type de commerce le plus demandeur, a vu le panier moyen s’envoler de 17,22 € à 30,19 €.
« Nous avons enregistré un boom de demande d'adhésion à notre solution par les commerces de proximité depuis le 13 mars, explique Steeve Broutin cofondateur de Rapidle. Les comportements vont changer et les commerçants l'ont bien compris. Pour faire face à la grande distribution, pour faciliter l'écoulement des stocks en période de crise et parce que tous souhaitent évoluer vers une solution facilitant les échanges commerciaux, nous avons enregistré une hausse de 2000 % des demandes d'adhésion par jour, passant de 2 régulières à 40 et ce chiffre risque d'augmenter ! C'est un énorme boom de la digitalisation des commerces de proximité. »
Ollca confirme le développement du e-commerce
Ollca, plate-forme de e-commerce des artisans commerçants constate une augmentation des ventes en ligne de 77 % depuis janvier (Paris, Lyon, Bordeaux, Lille, Rennes, Montpellier…), ainsi que du nombre de nombre de paniers dans plusieurs catégories de métiers, primeurs notamment.
« D'une manière générale, 60 % des commerçants possédant à la fois une boutique physique et un site marchand ont vu leur chiffre d'affaires magasin progresser de +10 % et la pandémie accélère nettement le nombre de demandes d'adhésion à la plate-forme avec plus de 20 demandes par semaine depuis janvier contre 5 demandes en temps normal », précise Ollca.
Ximit fabrique des magasins automatiques
L’entreprise Ximit, elle, fabrique et anime des magasins alimentaires (7J/7 et 24h/24) sans vendeurs (sorte de drive piéton) de centre-ville. Douze existent déjà en France, et l’entreprise indique qu’à La Rochelle et Montpellier, dans ce contexte de crise, « ces magasins tournent à fond ».