Contrat : le mot de l’année
Comment va se terminer cette affaire des contrats pour les fruits et légumes ? Bien malin qui pourrait répondre à cette question. En théorie, le décret devrait bien être publié en début d’année pour une entrée en vigueur le 1er mars. Mais des signes de faiblesse apparaissent. Déjà, on rapporte qu’il a fallu faire une amicale pression sur l’autorité de la concurrence pour qu’elle valide le projet de décret en l’état. Ce qui n’a pas été simple, les rapporteurs avaient dans un premier temps relevé quelques problèmes, qu’ils ont été priés d’oublier. Le texte est maintenant au Conseil d’Etat qui devrait rendre son avis cette semaine. Mais après ? Le ministre de l’Agriculture va-t-il se dépêcher de ratifier et de faire publier ce décret ? Ou va-t-il considérer qu’il est urgent d’attendre ? De tous les milieux professionnels, il ne lui remonte qu’un seul cri : « Attention danger ». Même les partisans les plus fervents de la contractualisation considèrent désormais que le chemin dans lequel on s’est engagé n’est pas le bon. Dans un récent voyage à l’étranger, le Premier ministre lui-même a confié à un opérateur ses doutes sur la pertinence du projet. Il ne reste plus que quelques jours au gouvernement pour se décider.