MIN
Comment les marchés de gros provençaux veulent-ils mieux collaborer à l’avenir ?
Sur le MIN de Chateaurenard, plusieurs responsables de marché de gros de la région Sud se sont retrouvés pour échanger sur leurs bonnes pratiques et les pistes de collaboration à explorer. C’est une première.
Sur le MIN de Chateaurenard, plusieurs responsables de marché de gros de la région Sud se sont retrouvés pour échanger sur leurs bonnes pratiques et les pistes de collaboration à explorer. C’est une première.
Le 28 juin, les responsables des Min de Cavaillon, de Carpentras, de Chateaurenard, d’Avignon et de Nice (le Min des Arnavaux de Marseille était excusé) se sont réunis pour échanger leurs réflexions et leurs expériences. L’objectif de cette rencontre était de dresser la méthodologie et l’organisation de Min de la région PACA afin qu’ils s’adaptent au mieux aux différentes évolutions sociétales en matière de distribution alimentaire et de consommation. A travers les différents échanges, l’ébauche d’une dynamique commune, d’un maillage entre les différents marchés, s’est fait jour.
Pour aller plus loin :
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Une telle réunion peut paraitre simple sur le papier mais c’était bien la première fois que les Min provençaux se prêtaient au jeu. « Nous avons rarement l’habitude de nous retrouver ainsi pour évoquer l’avenir des marchés de gros de la région, a convenu Marcel Martel, président du Min de Châteaurenard (et par ailleurs vice-président de la Fédération des marchés de gros en charge des circuits courts et des productions locales)
Les PAT, la loi Egalim, les réflexions à l’échelle des territoires et des collectivités, l’autonomie alimentaire concourent au développement des circuits de proximité. Et les marchés de gros doivent être le pivot dans ce contexte. C’est le message d’ailleurs passé par la Fédération, représentée le 28 juin par son Président, Jean-Jacques Bolzan et sa secrétaire générale, Frédérique Wagon.
Des actions innovantes
Et sur les différents thèmes qui intéressent la société française, les Min de Provence ne sont pas en reste. Par exemple, la navette mise en place entre les producteurs locaux et les marchés de Carpentras et de Châteaurenard s’avère être un succès. L’impact environnemental est aussi là : un seul camion pour la ramasse au lieu de plusieurs se rendant sur le marché. L’ambition est aujourd’hui d’étendre de l’étendre à d’autres Min pour atteindre une dimension territoriale.
Le marché de gros d’Avignon est très impliqué dans la réduction des déchets : il travaille actuellement sur une réutilisation des fruits et légumes non vendables en co-produits ou sous-produits. Dans le même registre, depuis le 1er janvier, 100% des déchets de celui de Cavaillon sont utilisés par une « ferme à insectes » spécialisée dans la production durable de protéines pour l’aviculture et l’aquaculture.Par ailleurs, dans le domaine de la numérisation des échanges, le Min de Nice a développé un modèle très efficace.
Favoriser la massification des flux locaux
Il demeure que les six marchés de gros provençaux présentent des profils différents, certains étant plus axé amont, d’autres plus sur la distribution. Comment faire alors pour que le maillage attendu puisse prendre forme ? Les marchés ont tous leur spécificité, c’est certain, mais ils sont aussi complémentaires : « Par exemple, un fruit ou un légume vendu sur le marché de Chateaurenard et celui attendu par le grossiste de Nice est souvent similaire. Une action commune pourrait être de mettre en place des navettes entre les deux marchés de gros » a expliqué Gilles Bertrand, directeur de l’Actium Grand Marché de Provence.
En conclusion, Jean-Jacques Bolzan a réaffirmé l’importance des Min : « La région Sud est fortement productrice pour le local et le national et dispose d’un réseau de six marchés de gros. Il n’est pas nécessaire de réinventer le monde en multipliant les plateformes logistiques, consommatrices d’argent public ». Les participants ont convenu de se retrouver prochainement, cette fois-ci sur le Min d’Avignon.