Distinction
Cinq fruitiers primeurs deviennent “Meilleur ouvrier de France”
Au terme d’une compétition de haut niveau, les premières récompenses ont été attribuées, marquant un moment historique pour la profession.

La journée du 15 mai 2011 fera date dans l’histoire des fruitiers primeurs. Ce dimanche, à Clermont-Ferrand, cinq d’entre eux ont gagné le titre envié de Meilleur ouvrier de France. Créé en 1924, ce titre récompense dans les métiers en compétition, les ouvriers, artisans ou commerçants parvenus à “l’excellence professionnelle”. « Cette journée nous a fait entrer, enfin, au Panthéon de la Gastronomie française », a déclaré François Musillo, président du jury à l’issue de la finale. « Nous étions le seul métier de bouche à ne pas avoir des Mof », a-t-il ajouté. C’est dire que la marche qui a été franchie hier est importante non seulement pour les lauréats, pour les autres candidats (ils étaient quatorze en tout), mais aussi pour l’ensemble des détaillants en fruits et légumes du pays et même pour l’ensemble de la filière. On peut d’ailleurs déplorer que cette dernière ne se soit pas entièrement mobilisée sur ce projet. « C’est une journée historique pour la profession », a déclaré Francis van der Elst, président de l’UNFD, l’Union nationale des fruitiers détaillants. Les œuvres qui ont été réalisées par les candidats ont élevé ce métier « à un niveau jamais atteint ». « Vous êtes l’élite de notre profession, vous êtes nos ambassadeurs », a dit François Musillo aux lauréats. Mais « être Mof, c’est aussi avoir des devoirs, et notamment celui de former les primeurs de demain », a conclu le président du jury.