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Champignons français : des signaux positifs pour le marché ?

La production française de champignons stagne mais sa culture semble séduire de nouveaux adeptes. Les importations baissent aussi légèrement.

 

Champignons dans champignonnière
La culture de champignons permet un bon rendement : 27 kg au mètre carré, ce qui équivaudrait, si on transposait en hectares, à environ 270 tonnes à l’hectare environ.
© Philippe Gautier

La production française de champignons de couche demeure stable par rapport à l’an dernier avec 75 000 tonnes pour les marchés du frais et du transformé confondus. On estime à 50 le nombre de producteurs français dont c’est la principale activité. Il est « plus difficile de comptabiliser les maraîchers qui en font une activité de diversification,même si on voit qu’ils sont de plus en plus nombreux », indique Réjane Mazier, secrétaire générale de l’ANICC (Association nationale interprofessionnelle du champignon de couche) et de la FNSACC (Fédération nationale spécifique agricole des cultivateurs de champignons).

Lire aussi : La francisation un enjeu majeur pour le champignon français 

 

De nouvelles installations en champignons

L’ANICC a aussi noté récemment l’installation de deux champignonnières : Cabane & Cie dans les Landes en 2023 et Champ’Ionne en Haute-Marne cette année. Un bon présage pour l’avenir de la production française. Il faut dire aussi que la culture de champignons permet un bon rendement : 27 kg au mètre carré, ce qui équivaudrait, si on transposait en hectares, à environ 270 tonnes à l’hectare environ. De quoi convaincre de nouveaux producteurs… 

Lire aussi : Grégory Spinelli, producteur de champignons dans le Val d'Oise : « Nous ne sommes plus que quatre producteurs franciliens »

Un peu moins d’importations

Pour le marché du frais, la production hexagonale couvre 50 % de la consommation française. La Pologne demeure le principal pays exportateur de champignons de couche frais pour la France avec 32 552 tonnes en 2023, loin devant les deux autres pays fournisseurs que sont les Pays-Bas (5 256 tonnes) et la Belgique (2 806 tonnes).

Les importations françaises de champignons de couche frais ont diminué de 8 % en 2023 pour atteindre 41 823 tonnes selon Eurostat. A noter que ce calcul prend en compte les données des exportations de Pologne vers la France et non les importations françaises déclarées comme venant de Pologne, « largement sous-estimées », précise l’ANICC. 

 

Des champignons vendus en barquettes de plus petit format

Côté consommation, 66,8 % des Français ont acheté des champignons de couche frais en 2023 selon les données de Kantar Worldpanel (contre 65,6 % en 2022, année qui avait été marquée par une baisse de 2,5 points). La fréquence d’achat augmente légèrement à 6,9 achats par an. Malgré cela, les quantités annuelles achetées par ménage passent à 2,5 kg (contre 2,6 kg l’an dernier). Cette légère baisse de volume n’est donc pas due une baisse des achats ou de la fréquentation, mais à la vente de barquettes en formats plus petits, visiblement plébiscités par les enseignes de la grande distribution dans un contexte inflationniste. D’une manière générale, les ménages français plébiscitent toujours la barquette pour les champignons de couche avec un part de marché en volume de 70,4 % (contre 71,2 % pour la période précédente) par rapport au vrac. 

 

Séduire toujours plus les jeunes 

La consommation de champignons par les jeunes générations constitue toujours un enjeu important. Les moins de 35 ans ont totalisé en 2023 seulement 16,4 % des achats totaux de champignons de couche frais. Pour remédier à ce fléau, lANICC avait coordonné, l’an dernier, avec 8 autres pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, Hongrie, Irlande, Italie, Pays-Bas et Pologne) une campagne de communication européenne de 3 ans (co-financée à 80 % par l’UE) essentiellement digitale (influenceurs, réseaux sociaux, vidéos…) pour montrer la facilité et la variété de préparation des champignons et développer ainsi les achats notamment par les jeunes. S’il est encore trop tôt pour voir les effets de cette campagne sur la consommation réelle, l’ANICC est confiante. 

 

*ANICC : Association nationale interprofessionnelle du champignon de couche

** FNSACC : Fédération nationale spécifique agricole des cultivateurs de champignons 

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