Tarn-et-Garonne
Boyer investit dans une unité de biométhanisation
A Moissac, le spécialiste du melon construit une unité de biométhanisation pour produire de l’énergie à partir de déchets de fruits.
Les travaux ont commencé sur le site de la station de conditionnement de la société Boyer SAS, à Moissac, si bien que l’entreprise devrait disposer, dès l’été prochain, d’une unité de biométhanisation permettant de transformer tous ses déchets de fruits* en biogaz. Boyer, qui est l’un des principaux opérateurs sur le marché du melon, mais aussi du raisin, de la prune, de la cerise et des fruits exotiques, dispose chaque année de 1 800 t de déchets. Un “gisement” important, dont le traitement est aujourd’hui coûteux pour l’entreprise. Conçue en partenariat avec la société belge Green Watt, spécialiste des installations de méthanisation clé en main, et le bureau d’étude drômois Energie Bio Consult, cette unité de biométhanisation permettra de produire du biogaz qui, après cogénération, sera transformé en électricité et en chaleur. L’unité possédera une puissance de 100 kW et fournira 1,70 MWh électrique et 1,68 MWh thermique par jour. La chaleur sera utilisée par Boyer pour son process en zone de lavage des caisses et des palox, et pour nettoyer sa zone de déchets, mais aussi pour le chauffage de l’eau chaude sanitaire des logements de ses saisonniers. L’électricité, qui représentera pour sa part la consommation de 150 foyers, sera revendue à ERDF. L’unité sera bien entendu alimentée, l’été, par les fruits non conformes et impropres à la consommation, issus des productions midi-pyrénéennes et, en contre-saison, par la production en provenance des Antilles et du Maroc, triée à son arrivée à Moissac. Si bien qu’elle devrait être approvisionnée toute l’année, du moins suffisamment, l’hiver, pour entretenir le vivier de bactéries. Le coût de mise en place de cet outil, qui permet non seulement de traiter les déchets localement, en apportant « une solution rentable, durable et sans nuisance », mais aussi de répondre au « besoin croissant en énergie renouvelable », est de 1,4 million d’euros. Un investissement qui devrait être amorti en quatre ans.
* sauf les litchis.