Lancement de campagne pommes-poires
Bonnes perspectives pour la France
L’ANPP a tenu sa réunion de lancement de campagne 2018 le 30 août. Elle a notamment apporté un éclairage des chiffres annoncés lors de Pronogsfruit par Wapa.
L’ANPP a tenu sa réunion de lancement de campagne 2018 le 30 août. Elle a notamment apporté un éclairage des chiffres annoncés lors de Pronogsfruit par Wapa.
« Il n’y a plus de stocks en France. La campagne est finie », lance Vincent Guérin, économise à l’ANPP. Sur le territoire français, la récolte est, d’une manière générale en avance. Il a été confirmé que la production française devrait se situer autour de 1,5 Mt cette année comme nous l’indiquions dans FLD Hebdo du 9 août. C’est un peu plus que l’an dernier. Mais 2017 a été une année atypique (de sévères épisodes de gel au printemps avaient affecté toute la production européenne). L’ANPP a donc choisi de comparer les chiffres annoncés lors de Prognosfruit (cf. FLD Hebdo du 23 août), à la moyenne des campagnes 2014, 2015 et 2016. Rapporté à cette moyenne, le tonnage français 2018 devrait être en baisse de 3 %.
Comme l’a rappelé le président, Daniel Sauvaitre « la récolte française est bien sûr à mettre en perspective avec la campagne européenne ». La récolte européenne 2018 devrait atteindre 12,6 Mt, en hausse de 3 % (légèrement supérieure à la moyenne des trois avant-dernières campagnes 2014, 2015 et 2016).
Néanmoins si l’on regarde les pays producteurs d’Europe de l’Ouest où se situent les concurrents et les principaux marchés de la France, ils totalisent 6,3 Mt. « On est à 6 % de moins que la moyenne sur ces trois années. En Europe de l’Ouest, on est donc sur une récolte modérée voire déficitaire », développe Vincent Guérin.
Dans les autres pays d’Europe (si on met de côté la Pologne), on s’attend à une récolte de 8,1 Mt (contre 8,3 Mt en moyenne 2014-2015-2016). « On serait donc à 2 % de moins que la moyenne européenne des années antérieures, souligne l’économiste de l’ANPP. Hors Pologne, l’ensemble de l’Europe devrait être sur une récolte équilibrée ou modérée ».
Car la Pologne, avec près de 4,5 Mt attendues, est, elle, en forte croissance par rapport à la moyenne des années 2014-2015-2016 (+14 %). Avec cette analyse, « on peut en déduire que seule la Pologne est responsable de cette augmentation pour la récolte européenne », conclut Vincent Guérin sur ce volet, qui rappelle que la Pologne produit essentiellement des variétés traditionnelles ou destinées à l’industrie et que cela impactera donc peu les exportations françaises.
En complément, vous pouvez lire : Une offre en pommes bio en augmentation