Midi-Pyrénées
Bientôt trois variétés sous la marque Grain d’Avenir
Fin septembre, M’sieur Rose, M’sieur Noir et Miss Rosaly feront leur entrée dans les rayons des magasins.

Créée en 2008 par six producteurs du Sud-Est (Luberon, Ventoux), pour introduire et éditer en France de nouvelles variétés étrangères de raisin de table, les faire inscrire au catalogue et accompagner leur développement, l’association Grain d’Avenir connaît une nouvelle étape de son développement. Depuis quelques mois, elle est animée – depuis le Sud-Ouest – par Karine Ghion, à la chambre d’Agriculture du Tarn-et-Garonne. D’ici quelques semaines, elle fusionnera avec le GVA (groupement de vulgarisation agricole) du chasselas, à Moissac (Tarn-et-Garonne) qui, à la disparition du BGSO, avait repris les dossiers d’inscription au catalogue des nouvelles variétés Belair et Serna Inta, testées par les producteurs du Sud-Ouest.
La nouvelle entité constituée disposera de trois variétés – Belair (noire tardive à pépins d’Afrique du Sud), Serna Inta (rose apyrène d’Argentine) et Italia Rubi (rose, tardive à pépins) – qui seront mises en marché, dès la fin septembre, sous la marque ombrelle “Grain d’Avenir”. Chacune disposera aussi de sa propre dénomination, déclinée au sein de la même famille : “M’sieur Rose” pour Italia Rubi, “M’sieur Noir” pour Belair et “Miss Rosaly” pour Serna Inta. Le raisin sera vendu en emballage carton 40/30 de 5 kg, jaune paille, avec des coins plateaux reprenant marque et éléments de communication. 50 à 60 t devraient être commercialisées en 2010.
Une démarche qui se construit
« Nous sommes en pourparlers avec certains pays pour importer d’autres variétés, afin de compléter l’offre de cette nouvelle “famille”, indique Gilles Adgié, responsable du GVA à Moissac. Mais elles devront d’abord être jugées indemnes de maladie, puis testées dans les centres d’expérimentation de La Tapy et du Cefel, en vue d’une inscription au catalogue. En ce qui concerne la variété Serna Inta, elle vient tout juste de décrocher son inscription en 2010 et Belair a obtenu une dérogation de FranceAgriMer pour que plusieurs parcelles puissent être plantées avant qu’elle soit inscrite officiellement. »
Grain d’Avenir fonctionnera comme un club auquel producteurs, expéditeurs et pépiniéristes devront adhérer. Des contrats types sont en cours de rédaction. « Quarante producteurs sont déjà adhérents, précise Gilles Adgié. Ils cultivent 20 ha dans le Sud de la France et l’on enregistre beaucoup de nouvelles demandes. »
Il faut dire que la démarche dynamise la filière avec l’arrivée de nouvelles variétés, d’un nouveau système de commercialisation, dans lequel les expéditeurs – qui reverseront à l’association une partie du chiffre d’affaires réalisé avec les variétés Grain d’Avenir – devront tenir compte des coûts de production pour fixer leurs prix et de nouveaux modes de conduite des vignes. « Avec le Cefel et la chambre d’Agriculture du Tarn-et-Garonne, nous testons la conduite en pergola qui permet de diviser par deux les heures de travail en production, conclut Gilles Adgié. Mi-août, nous avons reçu 50 producteurs du Sud de la France, intéressés par ces nouvelles formes de conduite. »