Le hérisson, discret auxiliaire des cultures
Prédateur opportuniste, le hérisson commun est un auxiliaire des cultures puisqu’il consomme certains ravageurs comme les insectes du sol, limaces, escargots et jeunes campagnols.
Prédateur opportuniste, le hérisson commun est un auxiliaire des cultures puisqu’il consomme certains ravageurs comme les insectes du sol, limaces, escargots et jeunes campagnols.
Le hérisson est un auxiliaire présent dans quasiment tous les milieux, sauf dans les milieux secs. Il chasse la nuit les insectes du sol notamment les forficules qui peuvent constituer parfois la moitié de ses proies, des chenilles, des noctuelles. Il consomme aussi escargots et vers de terre et pille les nids des campagnols.
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Son territoire est variable selon les ressources alimentaires. Sur des coteaux riches en prairie, en moyenne 25 à 40 animaux se partagent 100 hectares dont seulement trois à six femelles reproductrices. Une femelle fait une portée de quatre à cinq petits par an, dont la moitié meurt rapidement. Les jeunes quittent leur mère vers cinq semaines. Ils atteindront leur maturité sexuelle au bout de deux ans. Près de trois quarts des jeunes meurent avant leur premier anniversaire. Les femelles peuvent parcourir 1 km/nuit, les mâles 3 km.
Hibernation dépendante des réserves en graisse
Il hiberne dans un nid de feuilles ou de branches de 60 cm de diamètre, en maintenant sa température à 2 ou 3 degrés au-dessus de la température ambiante. Il peut commencer à hiberner dès fin septembre. Il se réveille près d’une fois par semaine pour éliminer l’acidose qui s’installe pendant ses hypothermies et dès qu’il gèle. Chaque remontée de température de son corps consomme une partie de ses réserves de graisse. Moins il a de graisse, moins le hérisson dispose de possibilité de réveil avant de retrouver à manger. Il change de nid d’hibernation tous les 10 à 12 jours. Il en possède au minimum sept.
Moyens de préservation
Environnement des parcelles
Le hérisson a besoin d’un environnement très diversifié. Pour l’aménagement il faut raisonner sur au moins 100 ha. Il chasse et se déplace de préférence le long des lisières, des haies, des talus, des digues, des grillages, des clôtures ou des murets. Les murs et clôtures doivent avoir des ouvertures de 5-6 cm près du sol pour qu’il puisse les franchir. Pour sa reproduction et son hibernation, il utilise des tas de branchages, de bois, de pierre, de feuilles ou des bosquets. Idéalement ces éléments doivent être interconnectés.
Protection contre les dangers
Des grilles avec des barres verticales écartées de moins de 5 cm ou des clôtures en L renversé peuvent être installées pour l’empêcher de passer sur une route fréquentée la nuit. Des passages souterrains de 30 cm sous les routes en remblai sont aussi efficaces. Certains bords des mares et étangs et autres plans d’eau doivent être en pente douce afin de leur donner la possibilité de remonter s’ils tombent dedans.
Le hérisson est une espèce protégée, il est interdit de le déplacer.
Un hérisson peut monter jusqu’à 2 m de hauteur sur une surface rugueuse, telle un grillage, palissade ou arbre fruitier.
En cas de sécheresse persistante le hérisson peut cesser toute activité en s’abritant au frais au fond d’un petit tunnel de 1 m pendant deux mois, jusqu’au retour de la pluie.
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