Après l’ouragan Katrina, l’heure est au bilan
L’ouragan Katrina qui a ravagé la semaine dernière plusieurs Etats du Sud des Etats-Unis, notamment la Louisiane, la Floride et le Mississipi, a provoqué de lourdes pertes dans le secteur agricole. En Floride, les dégâts sont déjà estimés à 427 millions de dollars. Les agriculteurs ne devraient pas avoir de production à vendre cette année et des centaines de saisonniers se retrouvent sans emploi.
Les pépinières, grande spécialité de l’Etat, ont été détruites à 80 % et les producteurs d’avocats ont perdu 70 % de leur récolte, les fruits étant pratiquement tous tombés des arbres secoués par les bourrasques de vent. Les dommages sont quasiment comparables au tristement mémorable Andrew de 1992.
Tous les agriculteurs de la région attendent désormais une aide du gouvernement américain et, pour l’heure, tentent de “sauver ce qui est encore sauvable”. A ce jour, aucune confirmation d’une aide du gouverneur de Floride Jed Bush (frère de Georges..) n’a été donnée aux sinistrés.
Chiquita délocalise ses approvisionnements de bananes
De son côté, la société Chiquita a fait savoir par communiqué qu’il lui était pour le moment impossible de continuer à utiliser le port de Gulfport (Mississipi) pour importer des bananes et d’autres produits frais. En effet, le passage de Katrina ayant sévèrement touché les infrastructures portuaires, de nombreux entrepôts ont été détruits, dont ceux de Chiquita. En attendant de reconstruire “au plus vite”, la société a pris la décision de déplacer temporairement ses liaisons à destination de Gulfport vers les ports de Freeport (Texas) et Port Everglades (Sud de La Floride). D’autres ports sont également envisagés pour absorber le trafic de Gulfport.
En 2004, Gulfport a assuré la réception de près d’un quart des importations de bananes Chiquita aux Etats-Unis, grâce à des trajets hebdomadaires en provenance d’Amérique Centrale. Fort heureusement, la compagnie ne déplore aucune perte humaine parmi ses employés et aucun bateau n’a été touché par la tempête.
Cette délocalisation devrait permettre, d’après Bob Kistinger, président de Chiquita Frais, d’éviter une baisse ou une rupture des approvisionnements.