Cultures de fruits et légumes : trois solutions pour plus de résilience contre la sécheresse
Face à la raréfaction de la ressource en eau, la recherche et l'expérimentation teste de nombreuses pistes pour améliorer la résilience des cultures de fruits et légumes.
Face à la raréfaction de la ressource en eau, la recherche et l'expérimentation teste de nombreuses pistes pour améliorer la résilience des cultures de fruits et légumes.
![Il va falloir mieux gérer l’eau](https://medias.reussir.fr/fruits-legumes/styles/normal_size/azblob/2023-06/_fel438_enquet_eau_leadstockerleaudetoituredesserres.jpg?itok=8WTrtUgk)
1. Stocker l’eau de toiture des serres
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En région nantaise, le Comité départemental de développement maraîcher (CDDM) expérimente des réserves d’irrigation recueillant l’eau de toiture des serres. Les réserves sont imperméabilisées et deux types de couverture limitant l’évaporation sont testés : une couverture étanche à base d’hexagones noirs chevauchables et une couverture végétalisée. « L’objectif est d’évaluer la faisabilité d’une autonomie en eau selon la surface de serre et les cultures et de voir comment préserver au mieux l’eau stockée en termes de quantité et qualité », explique Brigitte Pelletier, directrice du CDDM.
2. Des variétés plus résistantes
![](/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_fel438_enquet_eau_leaddesvarietesplusresistantes.jpg)
Des travaux sont menés au Caté, station expérimentale dans le Finistère, pour déterminer quels systèmes racinaires permettent un meilleur comportement des choux face aux déficits et aux excès d’eau. « L’idée est d’avoir une méthode d’évaluation rapide du comportement des variétés aux stress hydriques et de proposer aux sélectionneurs d’intégrer ce critère dans leurs programmes », précise Damien Penguilly, directeur du Caté. Des essais sont aussi menés en tomate sur les variétés, les substrats et le pilotage du climat et de l’irrigation pour réduire de 30 % la consommation en eau.
3. Un OAD sans capteurs
![](/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_fel438_enquet_eau_leadnet-irrig.jpg)
La chambre d’agriculture du Loiret et la start-up Seabex ont développé l’OAD Net-Irrig, utilisable en ligne, qui ne nécessite pas de capteurs. Il intègre les bases de données sol des chambres d’agriculture, la météo du jour et les prévisions à sept jours, les pertes par évapotranspiration potentielle (ETP) et percolation, le stade de la culture... Il permet d’estimer l’état de la réserve d’eau du sol et donne des indicateurs journaliers pour piloter l’irrigation. Il est déjà proposé dans de nombreuses régions pour plus de 35 cultures (légumes, arboriculture en test…), sous forme d’abonnement à partir de 250 euros.