Affichage environnemental
Affichage environnemental :
ce que font les fruits et légumes
Pour l’heure, rien n’est encore validé, mais déjà plusieurs entreprises, telles Sikig ou Pomona, ont décidé de se lancer dans l’aventure de l’affichage environnemental. Top départ le 1er juillet.
A l’annonce d’un test grandeur nature d’affichage environnemental présenté par le ministère de l’Ecologie (voir la vidéo ci-dessous), la filière f&l s’active. Lancé à partir du 1er juillet, ce test portera sur une année. Il associe 168 entreprises dont plusieurs dans les f&l qu’ils soient frais ou transformés (cliquez ici pour télécharger la liste). Parmi elles, on retrouve la Sikig impliquée dans une démarche collective via la CCI des Landes, le groupe Pomona, un panel d’entreprises colombiennes pilotées par Bio Intelligences Services, Bonduelle entre autres, mais aussi plusieurs enseignes de la distribution et six associations de consommateurs. Le but de cette expérimentation consistera à trouver le meilleur affichage environnemental possible. « Nous avons préféré anticiper cette prochaine réglementation sur l’affichage environnemental, explique Isabelle Charrier, responsable qualité chez Sikig. C’est par le biais de la CCI des Landes que nous réalisons cette expérimentation. Le développement durable ce n’est pas une nouveauté, on a commencé avec une certification spécifique (SD 21 000) dès 2004. Nous prévoyons un marquage environnemental sur la barquette de kiwi Label Rouge (récolte à l’automne). En plus de la qualité, nous ajouterons donc tout ce qui concerne la protection de l’environnement. Mais ce n’est pas encore finalisé. Nous venons de recevoir les résultats de l’audit bilan carbone, un travail fastidieux qui a porté sur la totalité de nos activités de l’exploitation jusqu’à l’export. » Chez Bonduelle, son PDG, Christophe Bonduelle ajoute : « Tout comme notre concurrent d’aucy, nous avons accepté de faire partie de cette démarche. C’est un dossier très lourd. La plus grosse difficulté réside dans la mesure : un bon bilan carbone se doit d’intégrer tous les paramètres de l’activité, transport compris, pour tous les produits. Or, Bonduelle, c’est 2 500 références. Nous avons déjà établi les bilans carbones de nos activités surgelés et conserves ». De son côté, le CTIFL participe, avec les autres instituts techniques, l’Inra de Rennes et ART-Agroscope Zurich, à la création d’une base de données, Agri-balyse, pilotée par l’Ademe. « Nous devons fournir et élaborer un itinéraire type moyen pour le calcul de l’Analyse du cycle de vie (ACV) pour 2 fruits et 2 légumes (pomme, pêche, tomate et carotte) », explique Xavier Vernin, au CTIFL. « Cette démarche n’a pas de lien direct avec l’expérimentation lancée par le ministère de l’Ecologie, mais doit permettre d’élaborer des références susceptibles d’être utlisées pour l’affichage environnemental après la phase d’expérimentation », ajoute Dominique Grasselly au CTIFL. Au terme de l’expérimentation, la décision de généralisation reviendra au Parlement.
Conférence de presse sur l'affichage environnemental animée par NKM