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4 grands défis de l’alimentaire dont le bio doit savoir se saisir

Lors de la 8e édition des Bio N’Days, le département d’études Xerfi Spécific a glissé 4 grandes tendances de l’alimentaire pour les prochaines années, tendances sur lesquels le bio devrait se placer dès aujourd’hui pour récupérer ses parts de marché. Les débats ont aussi porté sur l’ultra-transformation.

rayons bio carrefour
Davantage de végétal, plus d'ultra-transformés ou aliments décarbonnés, comment mangerons-nous demain ? Photo d'archives
© Julia Commandeur

A l’occasion des Bio N’Days à Valence le 6 juin, Jérémy Robiolle directeur du développement chez Xerfi Spécific avait été invité à donner une estimation du marché bio alimentaire de 2023 à 2026. En duo interposé avec Adrien Petit, directeur du Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes, ils avaient donné des signes de reprise du marché bio mais aussi souligné les freins persistants.

Le marché bio va-t-il reprendre en 2025 ?

A court terme, le marché bio (consommation alimentaire à domicile) est attendu en légère reprise à 11,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2025, selon le département d’études. Mais pour entériner ce retour à la croissance, le bio doit savoir se saisir des opportunités. Selon Xerfi Spécific, à long terme l’alimentaire en général va devoir relever 4 grands défis.

 

  • 1) L’archipellisaton de la consommation

« Le consommateur au singulier n’existe plus. Il va falloir sur-segmenter, sur-personnaliser », estime le directeur du développement. Conséquence : les marques vont être contraintes de se positionner sur l’échiquier des valeurs.

 

  • 2) La décarbonation des industries agroalimentaires

« Les IAA représentent 8,5 Mt CO2, soit 2 % des émissions nationales, et c’est 20 % en considérant tout le système alimentaire. »

 

  • 3) La prise de pouvoir du food service

Le poids du food service dans la consommation des ménages par rapport au retail va croissant : 15 % dans les années 60, 25 % en 2010, 29 % en 2019. Aux Etats-Unis, il représente même la majorité de la consommation : 60 % !

Jérémy Robiolle analyse : « La prise de pouvoir du food service est une vraie tendance de fond. En France, nous n’atteindrons jamais le niveau des Etats-Unis mais il n’est pas improbable que nous soyons à 35-40 % d’ici quelques années. »

 

  • 4) La transition protéique

« La demande en protéines végétales va exploser d’ici 2050 (+52 %), notamment pour l’alimentation animale », estime Jérémy Robiolle.

 

  • 5) Et l’ultra transformation ?

La prochaine crise de l’alimentaire, celle de l’ultra transformation, enjeu de santé publique ? Interpellé par un des participants à la conférence, Jérémy Robiolle nuance : « Dans les faits, on ne voit pas refluer les ventes de produits ultra transformés, notamment les produits élaborés à base de viande et vendus en GMS. Le snacking aussi a encore de beaux jours devant lui, avec de fortes croissances, notamment en GSA où ils mettent le paquet sur ce segment. »

« Je pensais moi aussi il y a deux ans que la question de l’ultra-transformation notamment celle des alternatives végétales allait être le scandale alimentaire », glisse Sylvain Zaffaroni, fondateur de Pour Nourrir Demain.

 

Également invité à s’exprimer sur les tendances de consommation de demain, le fondateur de Pour Nourrir Demain Sylvain Zaffaroni en a avancé huit, obtenues par le passage au crible des produits et des innovations sur le marché en France mais aussi à l’international : le local et le circuit court ; les “super aliments” ; les emballages durables ; les alternatives végétales ; les céréales et légumineuses ; les aliments fermentés ; les snackings sains ; la traçabilité et transparence. 

« Les 8 tendances à venir sont liées au changement climatique et à l’après-Covid qui a eu un impact psychologique immense notamment sur les jeunes générations », analyse-t-il.

 

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