Aller au contenu principal

Politique agricole commune
Eric Thirouin (AGPB) dénonce les disparités de revenus entre céréaliers allemands et français, prêts "à dévisser"

Le président de l'AGPB souhaite une renégociation de la Pac au profit des céréaliers.

Eric Thirouin, président de l'AGPB, s'est exprimé lors de la bourse des Grains de Paris le 11 septembre, invité par Baudouin Delforge, président d'AgroParisBourse, à gauche.
© Rodolphe de Ceglie

Dans le contexte de récolte de blé en berne, Eric Thirouin, président de l'AGPB, a insisté sur l'enjeu des négociations de la réforme de la politique agricole commune actuellement en cours, le 11 septembre à Paris lors de la bourse des grains, invité à s'exprimer par son président Baudouin Delforge. « Lors de la dernière réforme de la Pac, beaucoup ont réclamé un rééquilibrage au détriment du secteur des céréales, je pense que, cette fois-ci, il faut réellement un rééquilibrage au profit du secteur des céréales », a -il estimé.


Il a ainsi souligné les disparités entre céréaliers français et allemands, estimant à « 100 euros d'écart » les aides annuelles à l'hectare « entre un céréalier français moyen et un céréalier allemand moyen » (320 euros d'aides européennes par hectare chaque année, contre 220 euros pour un céréalier français, selon Eric Thirouin). 
« Prenez une ferme de 100 hectares, c'est 10 000 euros annuels de revenus de différence, alors que depuis 2013, le revenu moyen d'un céréalier français, ce sont, résultat courant avant impôts (MSA déduite), 6 000 euros annuels sur la moyenne des huit ans », a assuré le président de l'AGPB, évoquant « un secteur de production prêt à dévisser ».

En amont de son allocution, le président de l'AGPB a également fait part de l'importance d'avancer sur la gestion des aléas, en faisant référence au secteur des assurances et de répondre aux attentes sociétales, pour sécuriser ou dégager davantage de revenu. 

Et de conclure sur l'absolue nécessité de trouver de nouvelles sources de revenus,au travers de la Pac, de la résilience des entreprises ou des marchés. "Je suis convaincu que nous sortirons de cette crise si on travaille en filière, chacun à son niveau".

Lire aussi :
 
La bourse de Paris s'est tenue malgré les contraintes sanitaires liés au Coronavirus
Alors que de nombreuses manifestations ont été annulées sur l'ensemble du territoire national, la bourse de Paris, organisée par AgroParisBourse, s'est bien tenue au pavillon Gabriel le vendredi 11 septembre. A l'origine international, l'évènement n'a accueilli pour l'essentiel que des opérateurs hexagonaux compte tenu de l'épidémie de Coronavirus qui se poursuit à l'échelle mondiale y compris européenne. Une bouffée d'oxygène pour les opérateurs du Commerce des grains qui ont fait le déplacement dans la capitale (près de 200 selon les organisateurs) après plusieurs semaines de contacts virtuels ou téléphoniques. "Aujourd'hui, nous sommes 200 à peu près (202 inscrits), ça parait peu nombreux, l'équivalent d'une bourse décentralisée, mais ça fait chaud au coeur de vous voir là. Il faut bien entendu respecter les mesures barrières mais aussi communiquer et faire en sorte que la filière vive" a déclaré Baudouin Delforge, président d'AgroParisBourse.
Lire aussi :

Les plus lus

Silos de stockage au milieu d'un champ.
« L’excès pluviométrique de cet hiver est source d’inquiétude pour les céréales d'hiver et le colza »

Jean Simon, directeur général d’Atlantique céréales, revient sur les conditions de semis et l’état des cultures en cette…

Chargement de la trémie d'un épandeur, épandage d'un engrais de fond avant les semis de tournesol
La Commission européenne projette de taxer les engrais russes : les producteurs sont vent debout

Le 14 mars, le Coreper (Comité des représentants permanents des gouvernements des États membres de l’Union européenne) a…

Tas de graines de soja avant nettoyage.
Alimentation animale : le soja non déforestant "mass balance" en passe de devenir la norme en France

Le marché européen du soja se segmente selon les lieux d’origine, mais surtout en fonction des caractéristiques imposées par…

Usine de trituration en Ukraine
Malgré la guerre, l'Ukraine investit dans la transformation de ses céréales

Malgré la guerre, les entreprises ukrainiennes de l’agro-industrie annoncent de nouveaux investissements. 

Café d'orge Bibo Boissons
Bio : comment la flambée des prix du café réveille le marché des céréales torréfiées

La torréfaction de céréales pour le débouché des substituts de café représente une quarantaine de tonnes par an en France,…

L'ancien ministre du Maroc fait un discours en public lors de la sixième Matinée Export & Bourse de l’Exécution
Sécurité alimentaire : vers de nouveaux accords entre le Maroc et la France ?

L’ancien ministre de l’Agriculture du Maroc, Mohammed Sadiki, était invité à s’exprimer à Paris sur la souveraineté céréalière…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne