Marché mondial
AGPB : quelques espoirs pour l'exportation de blé malgré une récolte particulièrement faible
Si les quantités sont très décevantes cette année, la qualité du blé français pourrait toutefois créer quelques bonnes surprises sur le marché mondial. L’Association nationale des producteurs de blé a tenu sa conférence de rentrée ce mardi 8 septembre.
Si les quantités sont très décevantes cette année, la qualité du blé français pourrait toutefois créer quelques bonnes surprises sur le marché mondial. L’Association nationale des producteurs de blé a tenu sa conférence de rentrée ce mardi 8 septembre.
Une qualité rassurante
« Dans l’Union européenne, les exportations dépendront de l’écart de prix entre blé et maïs, notamment en blé à destination des Fab. Certes, la quantité récoltée est décevante. Mais il est important de souligner que la quasi-totalité de la récolte (97 %) est éligible aux critères du blé meunier (supérieur et premium) et aux cahiers des charges des clients achetant du blé français, en particulier historiques, avec des PS dans les clous et un taux de protéine au moins égal à 11,5 % », détaille Philippe Heusele.
Ainsi, le développement du cycle des exportations devrait être conforme aux habitudes : plutôt absentes en début de campagne (compétitivité prix mer Noire et Pays Baltes/Pologne difficile à concurrencer) et une entrée sur le marché export plus tard en fonction aussi du comportement d’autres grands exportateurs. Côté acheteurs, le travail de fond avec la Chine, qui a débuté il y a quelque temps et qui a produit de bons résultats sur la campagne qui vient de s’achever, va se poursuivre. « Les meuniers chinois apprécient particulièrement le blé meunier français en boulangerie et en viennoiserie » souligne Philippe Heusele. Une attention toute particulière est également accordée au comportement de l’Egypte dans ses derniers appels d’offre.
Enfin, si les exportations en orge de brasserie repartent bien, vers la Chine en particulier et que ce dernier pays est stratégique pour l’export français de cette matière première agricole, la campagne pourra s’avérer peut-être un peu plus délicate. La production d’orge en France pourrait atteindre entre 12 et 13 Mt, grâce à une augmentation des surfaces semées mais la qualité n’est pas forcément au rendez-vous, moins qu’en blé en tout cas.
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