Aller au contenu principal

Entreprise de travaux agricoles : « J’ai développé des partenariats avec un autre entrepreneur et des agriculteurs de mon secteur »

Emmanuel Lefranc est entrepreneur de travaux agricoles, à Monchy-au-Bois, dans le Pas-de-Calais. Il a développé son activité en bonne intelligence avec un autre entrepreneur du secteur.

%agr
© V. Charpenet

« J’ai créé mon entreprise de travaux agricoles en 2023 après plusieurs années en tant que salarié dans le machinisme agricole. Mes parents ont une exploitation laitière de 50 hectares et 60 vaches à Monchy-au-Bois sur laquelle ma sœur s’est installée. J’avais envie de revenir sur l’exploitation, mais il est compliqué de trouver du foncier pour s’installer dans ce secteur.

C’est pourquoi je suis parti sur un projet d’ETA. J’étais en bon contact avec un autre entrepreneur voisin, Dominique Hubau. Après une brève réflexion sur le fait de s’associer, j’ai finalement décidé de créer ma propre structure sans empiéter sur ses activités.

Des contrats signés avec des méthaniseurs pour l’épandage du digestat

Pour le développement de mes activités, j’ai d’abord répondu à l’appel d’offres d’une unité de méthanisation située non loin du siège de mon entreprise. J’ai signé un contrat de trois ans avec la société gérant l’unité de méthanisation et obtenu un prêt pour financer l’achat d’un automoteur Vervaet reconditionné pour l’épandage du digestat. L’investissement s’élève à 300 000 euros. Depuis, j’ai signé des contrats plus petits avec deux autres unités de méthanisation. Cela représente en tout 55 000 m3 de digestat à épandre.

Je propose aussi une prestation de binage des betteraves. Je loue la bineuse à un agriculteur qui rentabilise ainsi sa machine sur plus d’hectares. Une activité paille est aussi en développement. Je travaille avec un acheteur de paille belge pour lequel j’effectue des prestations de pressage et de chargement en utilisant la machine de mon collègue entrepreneur.

Étant donné ma formation et mes expériences professionnelles précédentes, je me charge de l’entretien du parc matériel durant les mois d’hiver. Cela permet de faire des économies importantes. Niveau organisation, nous sommes en communication quotidienne avec mon collègue et nous notons toutes nos prestations pour ensuite effectuer les facturations nécessaires.

Une main-d’œuvre difficile à trouver

Concernant les tarifs, j’ai eu du mal à connaître les prix pratiqués par les ETA du secteur. Je me suis basé sur les préconisations du vendeur de la machine et j’ai établi mon coût de revient. Au final, pour la partie épandage, je facture 3,70 euros par m3.

Une des difficultés reste la main-d’œuvre, très difficile à trouver. Cette année, j’ai pu embaucher un saisonnier de juillet à octobre. C’est aujourd’hui le facteur limitant pour mon développement. J’envisage notamment de développer les prestations de services complètes.

Les plus lus

<em class="placeholder">Agriculteur consultant le site Telepac afin de faire sa déclaration PAC.</em>
Télépac 2025 : quels sont les points de vigilance pour votre déclaration ?

La campagne 2024 a été marquée par des mesures de simplification de certaines règles de la PAC. Jachères, rotations… Pour…

Apport de solution azotée sur colza. Pour limiter le stress des cultures, mieux vaut suspendre les interventions. © Gutner archives
Episode de gel : 5 points de vigilance pour préserver les cultures et le matériel

Au printemps, les épisodes de gel peuvent stresser les cultures d’hiver, en plein développement. Pour préserver les potentiels…

<em class="placeholder">pulvérisateur, côte d&#039;Or plaine de Dijon, désherbage du blé, post semis, prélevée</em>
Flufénacet : quel délai pour utiliser l'herbicide après son interdiction au niveau européen ?

L’autorisation de l’herbicide flufénacet devait arriver à échéance en juin 2025. Les États membres ont confirmé le 12…

La jachère classique doit être en place du 1er mars au 31 août, date qui marque le démarrage de la possibilité de destruction.
Jachère et PAC 2025 : quelles espèces semer et comment les entretenir ?

Les jachères peuvent être mobilisées en tant qu’infrastructure agroécologique pour atteindre le seuil réglementaire de…

<em class="placeholder">Jany Valin agriculteur dans la Marne dans la cour de sa ferme devant son tracteur</em>
Peuplier : « Ma production dans la Marne a dégagé une marge nette de 19 670 euros en 2024 »

Jany Valin, agriculteur à Vitry-le-François, dans la Marne, s’est lancé depuis vingt ans dans la production de peupliers en…

<em class="placeholder">Les corneilles noires s&#039;attaquent aux maïs surtout entre la levée et le stade &quot;3 feuilles&quot;.</em>
Dégâts de corvidés : prolongation de l’usage du produit Korit 420 FS sur maïs et nouveautés à venir en traitement de semences

Sur maïs, l’emploi du produit de traitement de semences corvifuge Korit 420 FS pour lutter contre les dégâts d'oiseaux, et en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures