Éloignement de l’avifaune : Galinios propose un effarouchement sonore intelligent
La start-up Galinios achève la mise au point d’un d’effaroucheur intelligent et réactif des oiseaux provoquant des dégâts aux cultures. Avec peut-être des perspectives pour l’élevage avicole.
La start-up Galinios achève la mise au point d’un d’effaroucheur intelligent et réactif des oiseaux provoquant des dégâts aux cultures. Avec peut-être des perspectives pour l’élevage avicole.
Le dispositif créé par Galinios permet de détecter la présence d’oiseaux dans un champ, au moyen de caméras qui déclenchent un effarouchement sonore automatique." Cette solution est intelligente et réactive ", explique Aurélien Amoureux, cofondateur de la start-up avec Clément Garrigue (tous deux ingénieurs Centrale supelec fraîchement diplômés).
"Le système se déclenche seulement lorsque les oiseaux sont détectés. Notre effaroucheur produit différents sons, synonymes de danger pour les oiseaux visés (corbeaux et pigeons essentiellement) ". La fréquence et la teneur des sons varient pour éviter l’accoutumance des oiseaux, surtout les corbeaux. L’agriculteur est également averti. « Les corbeaux font preuve d’une grande faculté d’adaptation. Pour être efficace, il faut que le son corresponde vraiment à l’apparition du danger, par exemple l’agriculteur. »
Présérie au printemps
Après une première phase de mise au point sur la ferme expérimentale d’AgroParisTech à Grignon (parcelle de blé d’hiver), une présérie d’une dizaine de dispositifs sera produite au printemps, avant la commercialisation proprement dite. « Nous voudrions proposer un système abordable pour couvrir 3 hectares. »
Galinios a été interrogé par des agriculteurs en vue de protéger des hangars de stockage et par des éleveurs laitiers, mais pas encore d’éleveurs de volailles pour lesquels se pose la question de la détection de précision et de l’effarouchement sélectif. Aurélien Amoureux imagine créer un « no bird’s land », avec une réponse en deux temps : « effaroucher en l’absence des volailles sur le parcours pour le rendre inhospitalier à l’avifaune. Ensuite alerter l’éleveur en temps réel pour engager une éventuelle action d’effarouchement lorsque la volaille est aussi sur le parcours », détaille Aurélien Amoureux, ouvert à la diversification des usages de son effaroucheur.