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Du sorgho sursemé et pâturé pour le creux d’été

Comment rendre les prairies productives pendant les quatre mois d'été? Frédéric Lenglet, dans la Sarthe, a sursemé en juin 2019 du sorgho dans 20 ha de prairies. Une expérience qu'il renouvelle cette année en échelonnant les semis.

Sorgho fourrager sursemé dans une prairie permanente après un travail superficiel du sol au covercrop. Par son effet sur la plisse de la prairie, il permet une meilleure implantation du sursemis prairial réalisé ensuite  à l'automne.  © S. Guibert
Sorgho fourrager sursemé dans une prairie permanente après un travail superficiel du sol au covercrop. Par son effet sur la plisse de la prairie, il permet une meilleure implantation du sursemis prairial réalisé ensuite à l'automne.
© S. Guibert

Comment rendre les prairies productives pendant les quatre mois d’été où les prairies sont en dormance ? Frédéric Lenglet, installé dans la Sarthe, a sursemé en juin 2019 un sorgho multicoupe BMR (Honey graze) dans 20 hectares de prairies. Le sorgho a été pâturé jusque mi-septembre. « Il m’a permis de passer le creux estival avec une technique qui ne coûte pas cher, argumente-t-il. Grâce aux 50 mm d’eau tombés mi-août, j’ai pu obtenir 6-7 tMS/ha. »

Sur les 20 hectares, 15 hectares ont été sursemés après passage d’un décompacteur dans des prairies temporaires en fin de course qui devaient être resemées l’année suivante ; 5 hectares ont été sursemés dans des prairies permanentes prévues d’être rénovées à l’automne. Le sursemis de sorgho a été réalisé après un travail superficiel avec un covercrop réglé à 5-7 cm et semis herse rotative + semoir. Après le pâturage du sorgho, la prairie permanente a été sursemée mi-septembre avec une combinaison semoir petites graines Delimbe + Compil semoir de semis direct après un passage de Compil. « Je me sers du sorgho comme plante étouffante pour préparer la suite. Le passage du sorgho, en détruisant partiellement le chevelu racinaire, a permis au mélange de mieux se développer », constate l’éleveur. En 2020, il a prévu de monter à 30 hectares de sorgho en échelonnant les sursemis.

D’autres cultures annuelles pâturées ont été introduites par Frédéric : du colza fourrager associé à du RGI semé début août entre un méteil grain et du maïs, et de la betterave fourragère pâturée par les vaches en complément du sorgho.

Lire le reportage complet chez Frédéric Lenglet « Sécuriser le système fourrager pour produire 1 million de litres de lait bio »

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