Aller au contenu principal

Désherbage betterave : « J’applique un programme à trois traitements chimiques et un binage »

Gilles Labaeye, agriculteur à Audruicq (Pas-de-Calais) intercale un binage entre deux premiers traitements chimiques et un dernier herbicide adapté à la flore. Le coût de l’intervention mécanique reste proche d’un passage chimique, mais avec une gestion délicate de la fenêtre météo

Gilles Labaeye, agriculteur à Audruicq (62). "Avec une bineuse Agronomic 12 rangs équipée d’une caméra, nous binons autour du 15-18 mai, avant un dernier traitement chimique."
Gilles Labaeye, agriculteur à Audruicq (62). "Avec une bineuse Agronomic 12 rangs équipée d’une caméra, nous binons autour du 15-18 mai, avant un dernier traitement chimique."
© G. Labaeye

« Depuis quatre ans, je remplace un désherbage chimique par un mécanique. Sur nos terres noires et assez humides du Calaisis, nous semons vers le 5 avril. Nous réalisons le premier traitement (T1) le 25 avril, suivi par un T2 début mai. Avec une bineuse Agronomic 12 rangs équipée d’une caméra, nous binons autour du 15-18 mai. Nous terminons souvent avec un passage chimique (T3) avant couverture.

Avec une flore à dominante chénopode, j’applique en T1 une association de phemnédiphame (0,8 à 0,9 l/ha) avec un produit racinaire (métamitrone 70 %, 0,5 à 0,6 l/ha) complété par du lénacile (100 g/ha) et 0,5 à 0,8 l d’Actirob (huile végétale). Le T2 est pratiquement identique au T1, mais sans lénacile et souvent avec le produit Kezuro à la place de la métamitrone.

J’adapte le T3 de couverture à la flore adventice restante, souvent de la clomazone à 0,08 l/ha et de la metamitrone à 0,6 l/ha. En présence de chénopode, je rajoute 1 l/ha de phenmédiphame avec 0,5 l d’Actirob. Tous nos traitements sont réalisés à la rosée, entre 4 et 7 h du matin sur adventices très jeunes. Au final, mes parcelles sont propres.

La gestion du désherbage mécanique reste compliquée avec une fenêtre météo de quelques jours. La bineuse de la Cuma doit biner 120 hectares de betteraves. Le binage de nos 20 hectares nécessite 10 heures. Le coût du binage reste proche de celui d’un passage chimique car nous sommes en Cuma (34 €/ha dont 17 € pour la bineuse, 9 € de main d’œuvre à 2 ha/h et 8 € de coût de tracteur). En ETA, le coût peut atteindre 60 €/ha. »

20 ha de betteraves, avec un assolement comprenant pommes de terre consommation, betteraves, lin, chicorée à café, blé, petits pois, haricots verts.

Les plus lus

<em class="placeholder">Mathieu Beaudouin est agriculteur à Évry-Grégy-sur-Yerre, en Seine-et-Marne.</em>
Mauvaises récoltes 2024 : « On rogne sur notre rémunération et sur l’entretien du matériel, faute de trésorerie suffisante »
Mathieu Beaudouin est agriculteur à Évry-Grégy-sur-Yerre, en Seine-et-Marne. Il témoigne de ses difficultés depuis un an liées…
<em class="placeholder">Agriculture. Semis de blé. tracteur et outil de travail du sol à l&#039;avant. agriculteur dans la cabine. implantation des céréales. lit de semences. semoir Lemken. ...</em>
Semis tardif de céréales : cinq points clés pour en tirer le meilleur parti

Avec une météo annoncée sans pluie de façon durable, un semis tardif de blés et d'orges dans de bonnes conditions de ressuyage…

[VIDÉO] Dégâts de grand gibier : une clôture bien installée pour protéger le maïs des sangliers

Agriculteur à Saint Fuscien dans la Somme, Valère Ricard a pu recourir aux services de la fédération des chasseurs de son…

<em class="placeholder">Anthony Loger, agriculteur à Saint-Pierre-de-Maillé dans la Vienne.</em>
Semis de blé tendre 2024 : « Nous avons besoin de trois semaines sans pluie pour pouvoir entrer dans nos parcelles »

Anthony Loger est agriculteur à Saint-Pierre-de-Maillé dans la Vienne. Aujourd'hui, ses parcelles très argileuses sont trop…

<em class="placeholder">Bord de champ inondé après un excès de pluie en bordure d&#039;un champ de céréales. Avril 2024 dans le nord de l&#039;Eure-et-Loir</em>
Difficultés de trésorerie : quelles sont les mesures existantes pour faire face ?

Les mauvaises récoltes pèsent sur les trésoreries. Des mesures ont été annoncées par l’État alors que la MSA, les banques et…

Pierre Devaire, agriculteur en Charente, dans une parcelle.p
Récoltes 2024 : « une campagne traumatisante » pour les céréaliers du Poitou-Charentes

L’heure est au bilan chez les producteurs de céréales, au terme d’une campagne 2024 qui fut difficile du début à la fin. Les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures