Des motivations très variées à vacciner les truies contre la leptospirose
Le suivi d’élevages d’Evel’up ayant mis en place la vaccination contre la leptospirose a montré dans un tiers des cas une amélioration nette des résultats de GTTT.
Le suivi d’élevages d’Evel’up ayant mis en place la vaccination contre la leptospirose a montré dans un tiers des cas une amélioration nette des résultats de GTTT.
Les problèmes de fertilité irrégulière et de retours en chaleur décyclés sont les principales motivations des éleveurs ayant mis en place une vaccination contre la leptospirose (1). Elles sont citées par respectivement 66 % et 46 % des 38 élevages enquêtés au sein du groupement Evel’up. « L’envie d’arrêter les traitements antibiotiques périodiques sur les truies est également un argument majeur, mentionné par au moins la moitié d’entre eux », remarque Clémence Colimard, vétérinaire Breizhpig. Les motifs également cités portent sur les avortements précoces et tardifs, sur les cases vides en maternité ainsi que sur les problèmes de viabilité des fœtus et des porcelets en maternité, illustrant bien la forte multiplicité des troubles de la reproduction associés à la leptospirose.
Un bilan a été réalisé en mars 2021 dans 25 de ces élevages, ayant au moins un an de recul sur la vaccination leptospirose. Tous vaccinent toujours contre la leptospirose, à l’exception d’un élevage qui a arrêté la vaccination de truies mais qui la poursuit sur les cochettes. « À la lecture des résultats GTTT, on distingue trois groupes d’élevages équitablement répartis : ceux ayant vu une amélioration nette des performances de reproduction, ceux dont l’amélioration est équivalente à celle observée sur l’ensemble du groupement Evel’up et ceux qui n’ont pas vu d’amélioration voire une baisse des résultats. » « L’amélioration des performances observée dans la plupart des cas s’est en parallèle accompagnée d’une baisse des usages d’antibiotiques, qui compense le surcoût du vaccin, conclut Pascal Hourcq, vétérinaire Breizhpig. Cette étude souligne également la difficulté à poser un diagnostic de leptospirose du fait de signes cliniques très disparates et des limites techniques de la méthode d’analyse par sérologie MAT. »