Aller au contenu principal

Tech&Bio 2021
Des freins à lever pour le développement d’une offre de légumes bio régionale

L’état des lieux de la filière légumes bio en Auvergne-Rhône-Alpes devrait permettre aux acteurs de l’amont de mieux identifier les besoins des transformateurs et distributeurs locaux.

Appel sur Tech&Bio : entreprises de transformation et de distribution recherchent partenaires producteurs pour construire des filières bio et locales. (c) Julia Commandeur - FLD
© Julia Commandeur - FLD

Le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes a finalisé son Etat des lieux de la filière légumes bio en région Auvergne-Rhône-Alpes, qu’il a présenté à FLD sur le salon Tech&Bio 2021. « L’objectif était d’identifier les besoins des transformateurs et des distributeurs de la région », résument Lisa Giffon, responsable de l’étude, et Bastien Boissonnier, chargé de mission filière bio. L’étude a consisté en un questionnaire auprès de 48 entreprises puis des entretiens individuels auprès de 13 personnes.

Niveau de prix et organisation régionale : des freins majeurs

Quatre difficultés des entreprises transformatrices et distributeurs ont émergé. Primo : un déséquilibre entre l’offre et la demande. « Par exemple, la Région a trop de courgettes bio en frais. Au contraire, la carotte est très demandée des transformateurs et de plus en plus valorisée par les restaurateurs », illustre Lisa Giffon.

Deuxio : le prix des légumes. « Il y a une perception de chereté des consommateurs mais aussi de certains transformateurs, puisque dans la Région, les légumes bio sont majoritairement vendus en circuit direct (marchés) et que les producteurs veulent garder le même niveau de prix en vendant aux transformateurs », explique Bastien Boissonnier.

Tertio : un manque d’acteurs dans la région, comme des surgélateurs, pour vraiment développer une offre de bio local. « A mettre en parallèle avec la question du prix -et des marges- lorsqu’on allonge les filières. Il y a un réel besoin de structurer les circuits longs en local », souligne Bastien Boissonnier.

Enfin : la logistique, en particulier le transport et la gestion du dernier kilomètre, et comment mutualiser la livraison de plusieurs petits producteurs au client.

Sensibiliser l’amont agricole

En parallèle, les perspectives sont encourageantes puisque les transformateurs distributeurs veulent tous relocaliser leur approvisionnement, de l’origine France a minima pour les gros acteurs comme Blédina, à l’ultra-local (moins de 100 km) pour les PME. « Trois quarts des sondés transformateurs cherchent l’approvisionnement régional », précise Lisa Giffon.

Le Cluster Bio va donc communiquer ces résultats aux représentants de l’amont régional (les chambres d’Agriculture, la Frab, la Coopération…) « afin qu’ils orientent les jeunes qui s’installent mais aussi les agriculteurs (céréaliers par exemple) en quête de diversification, vers les filières à plus forts débouchés. Il est aussi nécessaire de sensibiliser au besoin d’investissement notamment en matériel donc que les producteurs se regroupent : en Cuma, en coopératives, etc. »

Enfin, le Cluster Bio a profité du salon Tech&Bio pour faire exposer six de ses adhérents en recherche de structuration de leurs filières bio locale : la miellerie Ruche Roennaise Besacier, Biopartenaire, Le Mas de l’Armandine, Acanthis Laboratoire, Rhône-Saône Légumes, Biocoop.

Les plus lus

Consommation de fruits et légumes : pourquoi la Nouvelle-Aquitaine est sous la moyenne française ?

La région Nouvelle-Aquitaine, pourtant poids lourd en production de fruits et légumes frais, n’est pas la meilleure des élèves…

Tempête Boris : le nord de l’Italie à nouveau sous l’eau, quels fruits et légumes sont touchés ?

Les syndicats italiens Coldiretti et Confagricoltura ont dressé des premières observations. Les dégâts, qualifiés d’importants…

Station de conditionnement de pommes du Limousin
Prix des pommes : « il faut encore 10 centimes au kilo pour apporter de la sérénité au verger »

Lors du lancement de la campagne pomme-poire, l’ANNP a estimé les besoins en chiffre d’affaires pour un verger de pommes et l’…

Pommes et poires : les professionnels optimistes pour la campagne 2024-2025

L’Association nationale Pommes Poires (ANPP), lors de sa réunion de lancement en présence de nombreux partenaires et clients,…

Deuxième récolte pour la Compagnie des Amandes : quels résultats ? Quelles ambitions ?

La Compagnie des Amandes créée par Arnaud Montebourg et François Moulias a débuté sa deuxième récolte. Si certains projets,…

Pomme : pourquoi Innatis s’est doté d’une nouvelle station fruitière ?

Le spécialiste de la pomme Innatis a investi 30 millions d’euros dans une nouvelle station fruitière près d’Angers pour sa…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes