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Interview - Production de pâtes
[Coronavirus Covid-19] Alpina Savoie : « On enregistre toujours une forte demande en pâtes de la part de la GMS »

Emeline Burdin, responsable marketing du fabricant de pâtes Alpina Savoie, fait le point après 4 semaines de confinement en raison du Coronavirus Covid-19.

© Alpina Savoie

La Dépêche Le Petit Meunier : Où en êtes-vous chez Alpina Savoie en termes d’activité d’entreprise ?

Emeline Burdin : Après plus de quatre semaines, nous constatons toujours une forte augmentation de la demande par la GMS. Les commandes ne s’essoufflent pas sur ce segment. On se parle, on s’écoute et on échange beaucoup avec la grande distribution. Nous avons pris la décision de ne livrer que des palettes complètes d’une même référence. Il n’y a plus de « picking » possible pour le moment. Le volume départ palettes est actuellement supérieur d’un tiers par rapport à une période normale. L’exportation vers le Benelux et l’Europe à destination des industries agroalimentaires fonctionne bien aussi. Notre activité est arrêtée pour ce qui est la restauration hors domicile : cuisines centrales, restauration. Tout ceci génère toujours une forte activité de production. Nous sommes toujours focus sur la crise et sur le fait d’assurer la production pour nos clients, dans le plus grand respect des règles de sécurité et d’hygiène pour nos salariés. Nous ne sommes pas encore dans une logique de reconstitution de stocks.

LD-LPM : Comment fonctionne la production ?

E. – B. : Les usines fonctionnent 7j/7j avec des heures supplémentaires six jours sur sept. Le dimanche est consacré à l’entretien de l’outil de production. Nous avons réduit le nombre de références disponibles pour le moment ce qui facilite les flux de production et permet de livrer nos clients plus rapidement. Le système des palettes complètes accélère aussi la préparation des livraisons.

LD-LPM : Que pouvez-vous dire de l’approvisionnement, de la logistique et des transports ?

E. – B. : Pour les approvisionnements, nous travaillons en filière avec des contrats de trois ans et nous n’avons pas d’alerte particulière à ce sujet. Nous pourrons passer de la campagne en cours à la suivante sans problème. Nous travaillons aussi beaucoup avec des approvisionnements en local. Côté transport, c’est le point qui est le plus tendu. Pour le moment, ça se passe bien car nous travaillons avec des transporteurs qui sont aussi des partenaires. Lorsqu’une livraison concerne le sud de la France, nos camions livrent nos pâtes chez nos clients et remontent notre blé, ce qui évite donc un trajet à vide.

LD-LPM : Et les salariés ?

E. – B. : On constate une légère augmentation de la tension due à la longueur de cette situation. Donc, nos équipes de managers appellent tous les jours le personnel, même ceux qui sont en télétravail ou à l’arrêt pour raison de santé ou de garde d’enfant. Quelques personnes sont concernées par des mesures de chômage partiel. Mais, avec encore une fois le souci de préserver la santé de nos salariés, il y a un mouvement de solidarité qui s’est mis en place : par exemple, spontanément, les salariés non affectés à la production ont demandé comment et où ils pouvaient être utiles au sein de la chaîne de production ? Un chef de secteur commercial a proposé d’aider aux fonctions préparation des commandes. D’autres commerciaux se proposent pour aider à la logistique… Ceux qui travaillent à la production se sentent soutenus par leurs collègues.

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