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[Coronavirus Covid-19] « Pas de retour du plastique après la crise sanitaire »

Pour la PME Un Air d’Ici, connue pour sa marque de fruits secs en vrac bio Juste Bio, vrac et hygiène ne sont pas incompatibles, au contraire. Et les consommateurs ont montré leur attachement au vrac et à la lutte anti-plastique. Une volonté à prendre en compte pour l’après-crise.

La PME vauclusienne Un Air d'Ici plaide pour le côté sécurité hygiénique de ses meubles vrac.
© Un Air d'Ici

La crise du Covid-19 a des répercussions auxquelles on ne s’attendait pas : le retour en force du plastique, notamment dans la grande distribution. Gants fournis à l’entrée des magasins, suremballages, flacons de gels hydroalcooliques, mais aussi le retour en force des produits pré-emballés. Alors faut-il craindre la fin des efforts réalisés en faveur de l’écologie et du développement durable ?

Dans son argumentaire paru le 24 avril, la PME vauclusienne Un Air d’Ici, spécialisée dans les fruits secs et céréales en vrac pour la GMS, explique que non. « Cette crise sans précédent n’a pas entrainé de crise de conscience : les citoyens restent toujours très sensibles à l’impact environnemental », estime son PDG Franck Bonfils, soulignant trois tendances de fond plaidant pour un recul durable du plastique après la crise.

 

Trois tendances anti-plastique

  1. Un engagement de l’Etat

Premièrement, en France, l’Etat a pris des engagements forts pour limiter l’usage du plastique avec sa loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Celle-ci programme l’interdiction progressive de tous les objets plastiques jetables d’ici 2040.

  1. Le vrac, plébiscité par les consommateurs

Deuxièmement, depuis les accords de Grenelle, les consommateurs sont toujours plus nombreux à se déclarer prêts à modifier leurs comportements d’achat afin d’en limiter les conséquences sur la planète. Notamment en préférant les emballages réutilisables, composables ou recyclables et en ayant recours aux achats en vrac. Le marché du vrac est d’ailleurs en plein essor, dépassant en 2019 le milliard d’euros en France, soit une hausse de plus de 40 % sur un an. Selon Nielsen, 40 % des Français déclarent acheter en vrac, en hausse de trois points sur un an. « Les industriels, de plus en plus conscients de ces enjeux, investissent beaucoup pour accélérer la recherche de solutions éco-friendly », insiste Franck Bonfils.

  1. Les meubles vrac, « plus hygiénique » que le rayon fruits & légumes

Enfin, le vrac n’est pas incompatible avec l’hygiène. « Il ne faut pas confondre le vrac épicerie, des produits distribués dans des meubles spécifiques, et le rayon fruits et légumes avec produits proposés sur un étal en libre-service, explique Franck Bonfils. Contrairement aux idées reçues, choisir des produits emballés ne garantit pas de se protéger davantage des risques de contamination, puisque de nombreux consommateurs peuvent les manipuler pour en sélectionner un au fond du linéaire par exemple. Alors que dans nos meubles vrac, le produit est conditionné dans des trémies hermétiques, et que le consommateur ne touche jamais le produit.  Seule notre force de vente remplit ces trémies. »

 

Innovation et communication, le programme post-crise pour les acteurs du vrac

Alors, quels défis post-crise pour le vrac ? « Pour les industriels, il s’agit de continuer à travailler sur des emballages recyclables et compostables mais aussi de soutenir les points de vente : innover sur le matériel, améliorer l’organisation et la rigueur dans la gestion du rayon. Et pour rassurer les consommateurs, il faudra prendre la parole et communiquer régulièrement », conclut Franck Bonfils.

 

 

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