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Etude d'impact
[Coronavirus Covid-19] L’après-crise, un retour à une non-normalité

Le rapport “Pressing Refresh” analyse l’avenir du secteur des fruits et légumes frais après la crise sanitaire, d’un point de vue marchés, approvisionnement et logistique. Un tableau familier mais pourtant différent du passé est brossé.

Avec la fin du confinement, les challenges ne vont pas disparaître pour autant. C’est ce que souligne “Pressing Refresh”, publié le 17 juin par Fruitnet Media International et sponsorisé par Fruit Logistica. Ce rapport analyse en une trentaine de pages comment la pandémie Covid-19 a affecté et risque de continuer à affecter les marchés et les entreprises, l’approvisionnement et la logistique dans la filière internationale des fruits et légumes frais.

Vers des coûts plus élevés sur tous les domaines

Main d’œuvre, transports, emballages, carburant… Autant d’intrants incompressibles que les entreprises ont parfois eu du mal à trouver pendant le confinement, et qu’elles ont donc payé plus cher. « Le danger est que ces coûts plus élevés se maintiennent dans le temps, rendant plus difficile que jamais la restitution de la valeur le long de la chaîne », avertit l’étude.

Il faut aussi tenir compte d'un accès plus limité à l'assurance-crédit, de la perspective très réelle de défaut de paiement et d'une augmentation inévitable du coût des intrants et des matières premières. « Les fournisseurs mondiaux de fruits et légumes frais auront besoin de temps pour s'adapter. Dans certains cas, nous verrons la base d'approvisionnement diminuer. »

Vers une offre renouvelée mais aussi suremballée

L’offre devrait aussi évoluer vers plus de e-commerce mais aussi plus de local, de régional et de saison sur certains marchés, rendant la planification à l’avance plus difficile.

Quid des emballages ? La demande pour les produits emballés a explosé pendant le confinement presque partout. « Si cette tendance se poursuit, la pression sur le recyclage et sur l’investissement dans de nouvelles machines d'emballage s'intensifiera et les fournisseurs ne trouvant pas de moyen de limiter ces augmentations de coûts ou même de les payer courent le risque de perdre des parts de marché. » Et comme le souligne l’ex-directrice et fondatrice de Nature’s Pride, Shawn Harris, avec l’exemple de myrtilles emballées en seaux puis expédiées dans des cartons, le suremballage gaspille de l’espace. « 20 % d’efficacité en plus, ce serait un camion sur cinq de moins sur les routes ! » selon elle.

Vers une concentration des opérateurs

La mécanisation, l’automatisation, la numérisation… vont aussi appeler à des systèmes de production et d’approvisionnement de plus en plus intégrés. Mike Knowles, directeur éditorial de Fruitnet et de l’étude, voit l’avenir ainsi : « Les fusions et les prises de contrôle créeront de plus grandes centrales d'approvisionnement et des prestataires de services plus puissants, tous dotés d'un plus grand pouvoir d'achat pour les intrants et d'un poids accru lorsqu'il s'agit de négocier des accords avec les clients. Le problème est que ces clients seront moins nombreux et donc probablement plus forts. Cela pourrait être une nouvelle norme pour le secteur mondial des produits frais, mais les anciennes règles de l'offre et de la demande, ainsi que les économies d'échelle, continueront de réguler ses flux. »

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