Coqc, un observatoire national de suivi de la qualité du colostrum en élevage bovin
L’observatoire lancé par le laboratoire Virbac donne des repères aux éleveurs et vétérinaires qui veulent démarrer un suivi colostral. Un service pour améliorer la santé des veaux.
L’observatoire lancé par le laboratoire Virbac donne des repères aux éleveurs et vétérinaires qui veulent démarrer un suivi colostral. Un service pour améliorer la santé des veaux.
Suivre la qualité du colostrum dans un but préventif : tel est l’objectif de Cocq (Conseil et observatoire de la qualité colostrale). Cocq propose de faire le suivi de qualité du colostrum avec un réfractomètre optique. Les concentrations en immunoglobulines IgG sont enregistrées de façon anonyme dans une base de données centralisée. Y sont également recensées des informations générales sur l’élevage et sur les vaches (date et rang de vêlage, durée de tarissement, date de vaccination contre les entérites néonatales, date de traitement antiparasitaire, supplémentation en oligoéléments) ainsi que l’intervalle vêlage-mesure colostrale.
En pratique, l'éleveur mesure le colostrum d’au moins un tiers de ses vaches (minimum 20) puis transmet les données à son vétérinaire qui les envoie ensuite à Virbac. Le laboratoire élabore une fiche de synthèse qui permet au vétérinaire(1) d’aborder avec l’éleveur, lors de la restitution, les points forts et les axes d’amélioration, et d’optimiser la préparation au vêlage. Une compilation des données des élevages de la clientèle vétérinaire est possible pour fournir un point de comparaison.
L’observatoire national est en accès libre
« Pour la première année de collecte en 2020-2021, 32 cabinets vétérinaires et 90 élevages (55% laitiers et 45 % allaitants) ont réalisé plus de 3 000 analyses sur onze races bovines », précise Thibault Devambez, responsable technique Virbac. Le suivi a été réalisé sur un tiers des vaches en élevage laitier, et sur 40 % des vaches en allaitant. Seize éleveurs ont collecté plus de 50 colostrums, avec un maximum de 127 mesures. La qualité moyenne se situe à 94 g d’IgG par litre de colostrum. Pour un peu plus d’une vache sur cinq , le taux d’IgG est très insuffisant (moins de 50 g IgG/l) ; il est satisfaisant (plus de 80 g IgG/l) sur deux tiers des vaches prélevées. « Le colostrum est souvent en dessous de 80 g IG/l chez les laitiers, constate-t-il. La moyenne des élevages laitiers se situe à 77 g IgG/l contre 110 g IgG/l chez les allaitants. »
Olivier Creen, vétérinaire en Mayenne, n'hésite pas à faire le parallèle avec le thermomètre. « Celui-ci est devenu un outil indispensable de l’éleveur pour évaluer l’état de santé de l’animal. À terme, la mesure du colostrum pourrait aussi devenir systématique à chaque vêlage, avec surtout des données enregistrées. C’est aussi indispensable pour pouvoir agir et tirer des conclusions s’il y a des échecs, des maladies sur la période néonatale. »