Une banque d’antigènes contre la FCO
Alors qu’au 10 décembre, 128 foyers de fièvre catarrhale de sérotype 8 étaient identifiés en France, le laboratoire Merial a annoncé avoir signé un accord avec le ministère de l’Agriculture portant sur la création de la première banque d’antigènes pour lutter contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). « Cette réserve stratégique est une sorte d’assurance à laquelle peut faire appel le gouvernement pour immuniser les cheptels » explique Silke Birlenbach, directrice du département santé publique vétérinaire de Merial. « Fabriquer un vaccin de haute qualité de A à Z prend entre six et neuf mois ; avec cette banque d’antigènes, les vaccins pourront être livrés entre cinq et onze jours ». Le coût total de ce dispositif pour l’État est de 4,6 millions d’euros. L’État a retenu pour la banque d’antigènes les sérotypes 1 et 4, qui sévissent actuellement en Italie et en Espagne et dont la menace est jugée plus sérieuse que le sérotype 8, lequel est moins pathogène. « Les antigènes peuvent être gardés près de cinq ans, alors qu’un vaccin formulé se périme au bout d’un an » explique Patrick Dehaumont, responsable de la Direction générale de l’alimentation. À l’image de ce qui a été fait pour la fièvre aphteuse, la France espère également créer une banque d’antigènes au niveau européen.